Concept :

And death will be alright... est une allégorie visuelle en trois parties. Trois séquences pour contempler des êtres humains cherchant leur chemin dans un monde auquel ils n’appartiennent plus, ce monde vivant dont ils ont pris sans le savoir le sens inverse, puisqu’ils sont morts. Instants ralentis où nous les suivons vers l’inéluctable. Monde hors-temps, hors repère, nous déambulons dans un espace vide de sens mais où la beauté se découvre à chaque image.

Graphique et sensoriel. L’intention est un mélange de rêves, d’hallucination et d’impressions dérangeantes d’irréalité.

Déroulements :

Séquence I TERRE : Un homme marche face caméra à travers une foule de gens qui eux sont tous à contresens. Ils le croisent à reculons tandis que lui seul marche dans le bon sens. Il monte quelques marches, lance un ou deux regards à tous ces inconnus puis lève la tête vers le ciel. Il observe la planète Terre qui vole dans le ciel limpide. Vue d’ensemble, il est désormais seul sur une place vide. Il commence à donner des coups de poing dans le vide. Il frappe inlassablement la poussière qui vole autour de lui. On le découvre face à un mur, il commence à frapper la pierre. Elle se fend sous ses coups. Des gouttes de sang tombent sur le sol. Il regarde en haletant ses mains ruisselantes de sang, puis le sommet de la tour qui se dresse au-dessus de lui. Vue d’ensemble des tours, l’une d’elle vacille, tombe et vient se poser sur la tour à côté.

Séquence II EAU : Une femme marche seule face caméra. Il pleut autour d’elle . Ses vêtements humides lui collent à la peau. Lentement les gouttes suivent une gravité inverse. Devant elle se tient une flaque d’eau qui brille comme un miroir. Elle regarde son reflet qui ne la suit plus. Elle saute à pieds joints dans cette flaque . De ce contact violent, l’eau remonte le long de son corps, jusqu’à son visage, pour continuer plus haut. On la découvre en lévitation dans cet instant avec l’eau semblant quitter toute forme de sa vie.

Séquence III AIR : Un homme ouvre les yeux en GP face caméra. On recule et découvrons qu’il est posé contre un mur d’immeuble, dressé à l’horizontale. On le retrouve en lévitation, au ralenti, son corps au-dessus du sol. Pratiquement figé dans l’espace, il avance imperceptiblement et se retrouve dans plusieurs positions comme dansant dans l’air. Il pose un pied nu sur le sol tandis qu’il écarte lentement les bras tel un aigle qui prend son envol. Il prend appui et bondit vers le ciel avant de disparaitre dans les rayons du soleil.

Décor :

Représentatifs de l’urbanisme imposant qui nous entoure, les lieux sont froids et vides. Des tours sans fin surplombent nos personnages.

Les murs sont bruts, industriels et sans vie.

La lumière évolue selon les séquences et est parfois abondante pour éclairer les silhouettes qui se reflètent sur ces murs.

Humains :

Un homme, une femme, et un homme pour finir.

Le premier est sportif, musculature saillante, vêtements confortables et légers laissants partiellement paraitre le corps athlétique.

La deuxième est galbée, cheveux abondants, vêtements en toile de lin qui mouillés laisse apparaitre la peau, telle une égérie de parfum.

Le troisième est plus classique et plus urbain, portant un gilet.

Des physiques dans les normes de beauté actuelle. Des corps imposants et modernes. Le jeu d’acteur est d’abord un travail sur le corps : un corps qui tombe et parfois qui s’élève.

Intentions artistiques :

Ambiance ralentie. Pas d’histoire, seulement une sensation et un univers onirique.

L’image est cadrée, travaillée. Tournage en RED à 120 images/s. Etalonnage et compositing au Flame.

Le son :

Sons électroniques qui planent dans l’espace, onirique et contemplative.

Bruits citadins déformés et détournés donneront le rythme au montage.