ORIGINE, NATURE ET VOCATION DU PROJET

Je m'excuse par avance de cette longue introduction, sans laquelle toute description factuelle de mon projet me semblait amputée du principal. Les objectifs qui vous seront décrits après ce préambule ne sont qu'un changement de cap, un retour au port, dans une quête menée depuis plus de dix ans, dans les ombres où ne porte pas le regard de la grande cité.

Objecteur de conscience depuis les couches culottes, devant l'horreur et l'absurdité de la mécanisation pornographique qui résulte des efforts des adultes, j'ai vécu les "réjouissances" de tous ceux et celles qui n'ont jamais pu remplir les petites cases par lesquelles nous devons nous définir pour obtenir la reconnaissance de notre existence par la grande et suprême autorité régnant sur le droit et le devoir. N'entrant résolument dans aucun de ces petits moules rectangulaires, j'ai décidé de déconstruire l'édifice consumériste dont ils représentent l'architecture, durant le temps libre octroyé par le contrat social. Dans l'univers des contes, cette mission, si vous l'acceptez, consiste à remplir les obligations du jour pour refaire le monde à la nuit tombée. De la demeure de l'enfant roi jusqu'au caniveau et du caniveau jusqu'au bout du monde. Rescapé des naufrages de la jeunesse, le cap de la raison m'a indiqué les nombreuses étapes à appréhender avant d'envisager un retour au port. Pour le dire avec humour, l'art de la Révolution consiste à lui faire perdre son R pour que la prochaine soit enfin une évolution et non une nouvelle mise à jour plus meurtrière que la précédente.

Un cheminement impliquant une plongée sans fil d'Ariane dans une de ces failles qui mènent le philosophe à la philologie et le philologue au sanctuaire de l'alchimie du langage, un domaine où la sémantique, l'arithmétique, la géométrie et la musique, ne sont plus qu'une seule et même source. Un temple de raison dans lequel s'annulent les mariages d'intérêts signés entre les pouvoirs agissant au nom de la religion, des sciences, de la politique et des arts. La déconstruction des mécanismes du conflit entretenus par l'"Homme de conquête" est probablement le seul remède à notre escalade consumériste et cela commence par la déconstruction du langage grâce auquel Sapiens a appris à connaître et à influencer le monde. Il en va de même pour la guerre, qui annonce son grand retour! C'est un des rares sujets sur lesquels s'accordent les philosophes et les représentants les plus expérimentés du génie militaire : l'art de la guerre consiste à accepter l'enseignement de nos échecs en matière de pouvoir, d'échanges et d'exploitation des connaissances, en matière d'éthique et de dialectique donc, pour que la prochaine ne soit plus engendrée par le mécanisme pervers de l'accroissement des moyens de compétition et de dissuasion.

Il s'en est suivie une odyssée hors du commun, un voyage "gravitationnel" à double sens, qui m'a conduit dans l'envers de nos décors, au cœur de nos mécanismes d'Histoire et de leur secret d'"architexture". Une odyssée durant laquelle le marin, pris par la mer, doit affronter les forces titanesques "du dehors" autant que les indicibles faiblesses "du dedans": des forces déterminées qui se chargeront de remettre à sa place toute personnalité physique ou morale ayant tenté de les instrumentaliser, fusse-t-il un apprenti sorcier ou un "moldu", un individu ou un Empire. Les affronter, c'est avant tout les embrasser jusqu'à ce que ces dernières révèlent les valeurs sémantiques, arithmétiques, géométriques et musicologiques qui les composent. Cela implique de suivre les courants au-delà de la frontière de l'entier naturel et de traverser au gré des éléments, les domaines du relatif, du complexe, de l'imaginaire, de l'irrationnel... Au fil du temps, des mésaventures et de l'expérience, j'ai pris conscience de la nécessité de déconstruire nos mythes et les langues véhiculaires qui leur donnent vie : déconstruire pour réparer l'Homme et sa machine. Réparer le créateur autant que son système d'exploitation en révolution permanente, dont la détermination propre lui fera payer ses abus de pouvoir et ses vices de programmation.

Le travail accompli :

Durant ces dix dernières années, j'ai vulgarisé et compilé mes travaux tout en rédigeant deux ouvrages. J'ai aussi tenu un blog et partagé sur les réseaux sociaux, avec les moyens du bord, ce qui me semblait pertinent sur le moment pour lutter contre les forces de désinformation, contre les déterminismes conflictuels qui s'imposent à tous sous le signe des intérêts, de la renommée et de l'argent roi.

Partager "sans compter" me semble une façon salutaire d'appréhender les nombres et les fruits de cette "Connaissance" dont on dit qu'elle fut la chute de monsieur (Adam) et Madame (Eve). Cette connaissance dont la compartimentation et la prostitution économique nous poussent vers le pire choix que puisse faire l'orgueil humain dans le déni de sa mauvaise éducation, de ses incontrôlables expériences et de ses abus de pouvoir : se convaincre soi et les autres que la guerre et la solution finale, c'est-à-dire la peine de mort pour le nombre coupable de s'être reproduit, sont indispensables et inéluctables. Dans l'ordre des choses dit-on. La révolution permanente, la lutte des classes et des races, ainsi que le choc des civilisations ont toujours représenté de bonnes excuses pour faire table rase par le glaive en investissant dans la reconstruction. Ainsi face à la surpopulation devenue mondiale, le malthusianisme et l'eugénisme démographique à l'échelle planétaire, ont de nouveau le vent en poupe. Je me suis donc opposé online à cette fâcheuse culture de la déconstruction arbitraire mue par l'abolition du sens, ainsi qu'aux business de la "destruction & reconstruction permanentes" qui en découlent. Sans surprise, l'expérience des réseaux sociaux témoigne de la dégradation de l'art de lire et d'écrire, et de la dilution de la matière à penser dans la mangeoire des intérêts particuliers. En d'autres termes de la désalphabétisation complaisante et de la corruption des éléments de langage au profit de l'image. Image toute puissante, bonne à tout faire, à tout vendre.

Le sens de ma démarche :

La façon dont nous instrumentalisons le langage, autrement dit notre expérience collective en matière de système d'exploitation, nous aurait-elle tous dupés comme de puérils apprentis sorciers ? ..."N'en déplaise aux complotistes et aux nouveaux gourous de la zététique dont le match attire tous les regards et devient un instrument sur le plateau de jeu politique international depuis une petite vingtaine d'années."

L'Empire lui-même serait-il le jouet de forces micro et macro cosmiques qu'il croyait contrôler en bravant les prophéties d'une main et en les réalisant de l'autre ?

L'anneau unique de pouvoir ne serait-il que l'ironie de la puissance acquise par accord tacite entre maîtres et esclaves ?

Entre Mages et moldus ?

Voilà quelques questions auxquelles il conviendrait d'apporter réponses pour libérer notre attention du grand match qui se déroule entre les actionnaires du conformisme, du sophisme, du scepticisme et du fanatisme, tandis que le monde brûle.

Mes livres :

Pour apporter ma pierre à cet effort de déconstruction des mythes, des langages véhiculaires et des anneaux de pouvoir, j'ai rédigé deux ouvrages récemment achevés.

HOMO FALSUS CAB

Un essai inclassable tentant d'annuler le divorce et de dissoudre les relations d'intérêt de ces "maisons" que sont la politique, les arts, la science et la religion. L'ouvrage est titré Homo-falsus.

e HARRY? CAB

Et un essai philologique intitulé "Sommes-nous Harry?", dont la trame alchimique décrypte l'univers "magique" de l'autrice J.K. Rowling.

Je commençais le second en négligeant les contraintes d'édition du premier lorsque la crise sanitaire est arrivée ; la guerre, jusqu'ici confinée dans les zones autorisées, faisant de nouveau retentir les tambours de son retour triomphal. Négliger la question de l'édition de mon premier ouvrage ne fut pas une excentricité d'artiste, mais une réaction irrévocable face à l'adversité personnelle et collective. Cela fut aussi une responsabilité d'auteur face à l'absence persistante dans les débats, de la question du désarmement de la bombe mondiale par la déconstruction des langages avec lesquels nous l'avons tous conçue et manufacturée.

Mon projet s'est confirmé ici, en voici les grandes lignes :

PROJET - DECONSTRUIRE ET REPARER

Objectifs et finalités

Objectif 1 - Editer ces deux ouvrages complémentaires en urgence, dont le premier a été présenté à la maison Fayard avec succès. Comme mentionné précédemment je n'ai pas pu répondre à leurs demandes, totalement investi par l'inspiration du second et fauché par la crise sanitaire et sociale que les moins privilégiés d'entre nous ont enduré à grand-peine. Toutes les informations concernant mes deux ouvrages "Homo-falsus" et "Sommes-nous Harry ?" sont disponibles sur le site "deconstruire-et-réparer.com" mis en lien sur cette page.

Lien direct: https://www.deconstruire-et-reparer.com/mes-livres

Objectif 2 - Professionnaliser mes contenus, enseigner en ligne, envisager des visioconférences et une chaine YouTube. Ce qui signifie créer ma propre "micro-entreprise" et me consacrer enfin pleinement à ce que je fais de mieux et de plus utilitaire d'un point de vue collectif, en évitant de perdre 80% de mon temps dans une mécanique alimentaire "boulots - dodo" m'éloignant de mes fonctions. Je ne mentionne pas les loisirs dont je me prive depuis plus de dix ans en estimant que je n'ai pas à me distraire tandis que le monde tombe en ruine et que la souffrance banalisée fait partie du décor et des loisirs audiovisuels. La plateforme de cette entreprise est un site internet en construction (lien ci-dessous) qui reliera mes activités d'auteur, de diffuseur de contenus et de créateur de marque (voir paragraphe suivant).

https://www.deconstruire-et-reparer.com/

Objectif 3 - Favoriser mon autonomie financière en concrétisant une idée de longue date : créer une marque qui a vraiment quelque chose à dire et qui ne profite pas de l'émulation profane, crédule et irrationnelle de la foule, pour croitre, s'enrichir et gagner en puissance. Autrement dit, qui ne détourne pas le sens et les valeurs des signes et du logos, dans un unique but de survie ou de domination sur l'aire de jeux des monopoles. Pour la compétition entre "élites" donc et pour la conservation de leurs pouvoirs respectifs sur le nombre, la masse, qu'elles influencent. Une conservation du pouvoir qui a fonctionné jusqu'à nos jours sur le principe du contrôle exclusif des fruits de la connaissance, du savoir et de la magie du langage. Et en conséquence, sur la condamnation ou la stérilisation de leur partage. J'ai donc créé les premiers exemplaires d'une ligne de vêtements prêts-à-porter qui donnent matière à penser. Des visuels attrayants et humoristiques reliés à mon activité en ligne, et une marque ayant pour vocation de redistribuer aux profanes (moldus), le sens et la richesse des langages véhiculaires dont l'instrumentalisation perverse signe notre servitude consumériste et le désenchantement de notre monde.

Finalité - En développant mon activité selon ces objectifs, je compte me donner les moyens de défendre un projet d'enseignement de l'épistémologie des arts libéraux dès le collège. Dans l'espoir d'immuniser naturellement les nouvelles générations contre la démagogie réificatrice qui les menace eux autant que l'école qu'ils s'apprêtent inconsciemment à détruire.

Apprendre à déconstruire et à réparer

Apprendre à déconstruire et à réparer