Une femme portant un uniforme militaire attend seule, assise a un table au milieu d’une pièce mal éclairée. Elle fume une cigarette. Un voyant s’allume. La porte en face d’elle s’ouvre. Un jeune homme, en uniforme lui aussi, entre dans la pièce. Lui, c’est Arek ; Il n’a jamais vu de femme, il n’a jamais rien connu. Elle, c’est Kera, une fonctionnaire du système ; Elle a vu des centaines, des milliers d’hommes, elle leur offre une parcelle d’amour avant qu’ils ne partent vers un front où la mort est assurée. Il lui dit qu’il l’aime, il est sincère. Elle lui répond qu’elle l’aime, mais elle ment. Cette rencontre, ces deux minutes et trente secondes d’amour partiel conditionneront l’avenir d’Arek, cet amour deviendra son moteur. Lorsque, plus tard, il s’éveillera sonné au milieu de cadavres en plein milieu d’un "no man’s land" nommé le Front, il n’aura qu’un seul objectif : La retrouver.

C’est cet instant fugace, cette rencontre brève qui fût l’idée de départ de notre projet. Au début pensé comme un court métrage d’une durée de 15 minutes, le projet n’a cessé de prendre de l’ampleur, jusqu’au moment où il nous parût évident que le format devait être repensé : peu à peu, «Arek» à vu son statut passer de simple projet étudiant à celui, plus ambitieux, de projet professionnel. Il a donc mué d’un court métrage de 15 minutes à une web-série composée d’épisodes d’environ 7 minutes suivant Arek dans son épopée pour retrouver Kera. Cette traversée du Front pour retrouver celle qu’il aime l’amènera a rencontrer des amis, des ennemis, des personnes neutres, qui sont autant de parias d’une société qui ne laisse aucune place à l’insoumission.

Ce qui nous tient a cœur dans ce projet, c’est avant tout la création d’un univers original, palpable, qui ne prend pas le spectateur par la main : Il n’y aura pas de description de celui-ci au début de chaque épisode. Cela permettra au spectateur de partager avec Arek la même incompréhension d’un monde absurde et obscur, qui progressivement verra ses zones d’ombres et ses règles révélées, par petites touches.

Cet univers, lui, répond à une problématique précise. Comment rendre compte de l’absurdité de la Guerre, voire de l’absurdité de l’Homme ? En dépeignant un monde dans lequel des hommes dont la vie et les émotions sont dictées par un état totalitaire. Un univers qui envoie des hommes mourir au Front sans la moindre raison. Une société absurde et meurtrière.

Arek, notre personnage principal, est le grain de sable qui viendra enrayer les rouages de cette Machine toute puissante. La chance l’a fait survivre au front, là où tous meurent, mais c’est son humanité et son désir d’aimer envers et contre tout qui le pousseront dans sa fuite en avant. Il reprendra alors, peu à peu, a cet état les sentiments qu’on lui a volé : il apprendra la peur, la rage, le courage.

Arek sera interprété par Clément Lagouarde . Il commence sa formation théâtrale au conservatoire de Bordeaux à 17 ans et en ressort diplômé 3 ans plus tard. Après cela il monte à Paris et entre 2 ans au conservatoire du 11 arrondissements/centre où il joue Arlequin, Scapin, Valère qui deviendront ses rôles de prédilections. Depuis 3 ans on peut le voir aussi au cinéma où il joue dans des courts et longs métrages et à la radio où il travaille très régulièrement dans les fictions de France Culture. Aujourd'hui il s'engage à fond dans le projet Arek où il y perdra notamment tous ses cheveux !

C'est également lui qui a storyboardé le projet !

Lien théâtre : http://m.youtube.com/watch?v=I1QH0FJbGxU
Lien france culture : http://m.youtube.com/results?q=Cl%C3%A9ment%20Lagouarde&sm=3
Lien bande démo très courte : http://m.youtube.com/watch?v=iJg8g58kG0M