Au saxophone jazz : Pierre-Marie Bonafos, professeur de jazz au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Genevilliers. PMB est aussi arrangeur, compositeur et bien sûr artiste de scène. Il a enregistré moult disques - dont un dernier faisant fricoter Kurt Weill avec le jazz, forcément, et le slam.
Surtout, quand il arrive devant le public, on oublie que son art improvisé exige science et virtuosité pour, simplement, kiffer la vibe, si si, et se laisser porter par les ailes de sa musique. Ce zozo est aussi un ami avec qui j'ai joué sur scène, en duo de musique dite populaire...

... ou dite savante.

Il est

inventif et musicien,
joyeux et professionnel,
subtil et antichichiteux.

This guy was the guy pour ce projet, comme il l'a été pour le double disque !

Pour enrichir le panel, je n'ai pu m'empêcher d'inviter Michaël Koné, contreténor lyrique qui n'a pas peur de fricoter avec toutes sortes de musique. Depuis quelque temps, propulsé par son physique de playboy, son magnétisme et le succès d'"Opéra Locos", ce jeune artiste est devenu une vedette chérie des plateaux télé et des grandes scènes sur lesquelles il ne cesse de rouler sa bosse, osant dire dans une même phrase qu'il adule Michael Jackson et qu'il "surkiffe", oh, LE contreténor vedette des mélomanes, Alfred Deller.

Avec ce personnage "de toute beauté", comme le stipule l'écran ci-dessus, nous avons partagé le plaisir de l'exigence et du métissage musical. Exigence classique (les curieux noteront que la vidéo suivante réunit, en sus de moi, ce qui est déjà bien, Michaël et notre réalisatrice Esther Assuied qui, jadis, avant de devenir une claviériste diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en piano et pianoforte, était l'espoir de la trompette au Conservatoire Régional de Paris)...

... et métissage musical via l'improvisation. Vous imaginez bien que, dans le cadre d'un spectacle intitulé "À tout hasard", je ne pouvais pas ne pas solliciter Michaël, même si je savais qu'il me dirait non. Il a dit oui. Cela dit, je ne lui en veux pas. Je ne souhaite pas avoir toujours raison, ça me rendrait encore plus prétentieux.

Tout ça, c'est bien joli (ben si, quand même, c'est même hyperclasse) mais, plus s'accumulaient les zozos - deux, c'est déjà une belle accumulation -, plus j'ai pensé qu'il manquait une basse solide. J'ai donc demandé à Claudio Zaretti de boum-boumer sporadiquement pendant que je crâne. Comme il y avait un petit créneau dans son emploi du temps et que nous avions échangé de bons procédés à moult reprises, il a accepté le défi.

Autant dire que ça va swinguer !

En sus, comme, contrairement aux apparences, je n'aime pas trop faire de concert solo tout seul, j'ai sollicité un chanteur que, d'ordinaire, j'accompagne dans de petits lieux comme dans des théâtres prestigieux, pour habiller ses golden hits comme dans ses chansons trenettiques...

Sans Jann Halexander, la plupart de mes projets n'existeraient pas depuis de longues années - des spectacles Bühler en passant par le double disque, par exemple,. Je sais bien que tout cela passera, mais c'est pas grave, j'ai la reconnaissance tenace.

Reste à vous parler de l'incroyable Esther Assuied, qui va détester ça, donc j'abrège. Actuellement, Esther est quelque chose comme la meilleure jeune organiste de France que je connaisse. Techniquement et musicalement. Comme elle est aussi une vidéaste hors pair, je lui ai fait parvenir une invitation (ci-dessous, vous la verrez jouer dans un film réalisé par ses petites mains)...

Grâce à la validation de tous ces artistes, je suis obligé de tendre ma sébile et de vous demander de nous soutenir. Mendier ne me rend pas spécialement fier, mais cela fait partie du jeu et c'est la seule manière de concrétiser des projets artistiques, indépendants, rigolos-et-pas-que, réjouissants et ce, malgré, disons, l'état actuel des choses !

Bertrand Ferrier chante "À tout hasard"

Bertrand Ferrier chante "À tout hasard"