C’est toujours endeuillés que nous vous proposons de rendre hommage à David Lynch dans un Classic dédié à sa carrière. Dans ce nouvel ouvrage de 132 pages, disponible en édition magazine souple et en version Collector cartonnée à un tarif préférentiel, nous plongeons la tête la première – en compagnie de Guillermo del Toro, Eli Roth ou encore Kyle MacLachlan – dans les abîmes lynchiens, d’Eraserhead à Inland Empire en passant par Blue Velvet et Mulholland Drive. Nous y décortiquons en outre ses courts-métrages, ses clips et publicités ainsi que ses séries – nous vous réservons d’ailleurs un dossier colossal sur Twin Peaks –, y analysons la musique de ses œuvres, mais aussi l’influence de celles-ci sur les jeux vidéo, et donnons également la parole à son fidèle scénariste, l’écrivain Barry Gifford. Et cerise sur la tarte aux cerises : un entretien inédit de David Lynch réalisé au moment de la sortie d’Inland Empire. Il fallait au moins tout ça pour mettre un peu de pommade sur nos cœurs meurtris.

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SOMMAIRE 6 L'INTERVIEW 42 DAVID LYNCH ET LA MUSIQUE White Lodge/White Heat 58 LES PUBLICITÉS ET LES CLIPS DE DAVID LYNCH A damn 70 INTERVIEW BARRY GIFFORD diners 100 LES SÉRIES TVET LE WEB DE DAVID LYNCH Another kind of magic 124 DAVID 126 LES DE DAVID LYNCH courte LES FILMS 18 ERASERHEAD 26 ELEPHANT MAN 34 DUNE 48 BLUE VELVET 62 SAILOR LULA 74 LOST HIGHWAY 82 UNE HISTOIRE VRAIE 86 MULHOLLAND DRIVE 94 INLAND EMPIRE DOSSIER TWIN PEAKS 106 TWIN PEAKS Salsons 112 TWIN PEAKS FIRE WALKWITH ME 118 TWIN THE RETURN

Fire walks with him

Deux mois, déjà, et nous n’arrivons toujours pas à nous faire à l’idée que David Lynch a quitté le monde concret, pour s’établir enfin dans le grand imaginaire, pour devenir lui-même une abstraction. On se souvient alors du moment de la découverte d’Eraserhead, une curiosité sortie en catimini dans les salles françaises juste avant l’été 1978, premier long d’un cinéaste qui allait finir par devenir tout simplement l’un des plus grands noms du 7e Art, à l’origine d’un nouveau genre du cinéma : les films « lynchiens ».

Eraserhead de David Lynch (1977)

Dans la décennie suivante, Lynch embraye avec trois nouveaux longs-métrages radicalement différents les uns des autres : le multinommé et multirécompensé Elephant Man, dans un premier temps, en 1980, un chef-d’œuvre naturaliste qui le fait connaître du grand public ; puis, en 1984, il adapte le premier volume du Dune de Frank Herbert et fait ainsi la rencontre (décisive) de Kyle MacLachlan, pour un résultat décrié à l’époque, mais qui a en réalité marqué durablement le genre du space opera d’une empreinte toute lynchienne (voir notre paragraphe sur le DVD Mad, ci-dessous) ; et arrive enfin, en 1986, Blue Velvet, nouveau sommet de sa carrière, sur lequel il s’entoure – en plus de MacLachlan – du compositeur Angelo Badalementi, Laura Dern, Isabella Rossellini (autres rencontres décisives) et Dennis Hopper.

Blue Velvet de David Lynch (1986)

Les années 1990 sont d’une autre nuance, Lynch alternant créations pour le grand écran et pour le petit. Tout au début des nineties, il crée ainsi, aux côtés de Mark Frost, sa première série TV, Twin Peaks, et c’est une nouvelle révolution. Et alors que se termine la diffusion de la première saison, la critique et le public cannois découvrent Sailor & Lula, d’après le roman Wild at Heart: The Story of Sailor and Lula de Barry Gifford, qui décroche la Palme d’Or.

Twin Peaks de David Lynch & Mark Frost (1990-1991)

Balades mentales

Deux ans plus tard, Lynch revient sur la Croisette avec Twin Peaks: Fire Walk with Me, préquelle de la série culte, tandis qu’une nouvelle création du duo qu’il forme avec Frost commence sa diffusion : On the Air. En 1993, il continue dans cette lancée en cocréant Hotel Room aux côtés de Monty Montgomery, cette fois-ci, sur laquelle il fait appel à Gifford en tant que scénariste. En 1997, il réemploie ce dernier pour coécrire un nouveau long-métrage, Lost Highway, véritable film noir dont la dimension mentale s’inscrit dans la lignée d’Eraserhead et Blue Velvet tout en préfigurant Mulholland Drive et Inland Empire. Pour clore la décennie, il revient au naturalisme avec Une histoire vraie, un road-movie biographique en tracteur, soit la simplicité et l’authenticité faites film.

Lost Highway de David Lynch (1997)

À l’entame du nouveau millénaire, il signe donc Mulholland Drive, chef-d’œuvre unique en son genre, source d’inspiration intarissable pour de nombreux cinéastes. Il lorgne aussi un nouveau médium : Internet. En 2002, il crée son propre site sur lequel il diffuse sa série Rabbits ainsi qu’une flopée de courts-métrages tout aussi hallucinatoires, et s’essaie à l’animation avec l’anthologie Dumbland. En 2006, il revient en salles avec Inland Empire, son ultime long-métrage où il plonge Laura Dern dans une mise en abyme trippante qui prolonge son travail sur Rabbits.

Mulholland Drive de David Lynch (2001)

Dans les années 2010, il se consacre exclusivement à la réalisation de court-métrage, avant de prendre tout le monde court en 2017 avec Twin Peaks: The Return, suite de sa série culte qu’il coécrit avec Mark Frost, vingt-six ans après la fin de la saison 2. Lynch évoquait la possibilité d’une séquelle à ce « retour », qu’il n’aura donc jamais pu mettre en place – à l’instar de son projet rêvé Ronnie Rocket, long-métrage qu’il essayait de réaliser depuis les années 1980. Outre ses derniers courts-métrages, The Return consiste ainsi en une magnifique (et désarmante) conclusion de cette folle carrière, sans faux pas, que fut celle de David Lynch.

Twin Peaks: The Return de David Lynch & Mark Frost (2017)

Avec ce nouveau MadMovies Classic Réalisateurs David Lynch, nous vous invitons à vous replonger dans les arcanes de ses créations. Suivez la piste et déchiffrez à nos côtés les énigmes qui jonchent son cinéma dans cet ouvrage indispensable de 132 pages, disponible à un tarif préférentiel en version magazine souple et en édition Collector cartonnée. Godspeed, David.

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Le DVD de Dune

"LA SCIENCE-FICTION SELON LYNCH : UNE ÉPICE AUSSI RARE QU'ENIVRANTE." MADMOVIES E D U N E UN FILM DE DAVID LYNCH ESC

Dans l’optique de réhabiliter le mal-aimé Dune de David Lynch, que nous traitons longuement dans les pages de ce hors-série, nous vous proposons de redécouvrir dans un master haute définition ce troisième long-métrage du cinéaste, sorti plus de quarante ans en arrière. Vous pourrez voir à quel point cette œuvre qui marque la rencontre entre Lynch et MacLachlan a bien vieilli, et vous constaterez que sans l’influence de l’Épice lynchienne, les adaptations récentes du Dune de Herbert par Denis Villeneuve manqueraient cruellement de saveur. Suivez le Muad’guide !

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David Lynch par MadMovies

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