Les éditions du Passavant, c’est une maison d’édition créée en 2017 qui publie des textes de poésie en langue française. Elle est située dans le Finistère.

Le nom de passavant désigne le passage latéral sur le pont d’un bateau, reliant l’avant à l’arrière, le long du cokpit et du roof (de passer et avant). (Source : Larousse).

L’idée est de mettre en avant des textes, de poésie notamment, de les passer au lecteur, l’éditeur étant un intermédiaire afin que le livre trouve son public.
Ce qui m’intéresse, c’est l’écriture comme force créatrice, l’écriture comme langue vivante, qui relate l’expérience sensible d’un individu avec son environnement.

Trois collections verront le jour :
La collection Pointe, vouée à la poésie ;
La collection Vélin, pour la réédition de textes disparus ou devenus introuvables ;
La collection Basane, livre illustré, rencontre entre un auteur et un artiste.

Les termes employés pour désigner les collections proviennent du vocabulaire de la reliure : Pointe étant un outil de coupe, Vélin, une peau de veau parcheminée et Basane, une peau de mouton employée comme matière de recouvrement.

Les fonds collectés vont servir à publier le tout premier livre de la maison d'édition :
Vous n’êtes pas d’ici ? d’Henri Bihan (édition revue et augmentée).

L’auteur
Né à Nantes après la Seconde Guerre mondiale, Henri Bihan a enseigné dans différents établissements français en Allemagne et en particulier à Berlin après des études de philosophie.

Il écrit de la poésie depuis les années 70. Un premier ouvrage, Stables Présents, paraît en 1978. Henri Bihan reçoit les encouragements d’Eugène Guillevic mais ne poursuit pas son travail d’écriture. Ce n’est qu’en 2012, lorsqu’il s’installe en Bretagne où régulièrement il est revenu auprès des siens originaires du Cap Sizun, qu’il publie plusieurs recueils.

Voici un extrait de son dernier ouvrage Vous n’êtes pas d’ici ? (édition revue et augmentée). L’auteur, fort de ses racines, explore la géographie de ce lieu auquel il est si attaché et le présente d’une façon inédite : son sentiment d’appartenance et d’enracinement l’a conduit à s’ouvrir à d’autres territoires, réels et imaginaires, à traverser les espaces et les paysages. D’une expérience vécue, le poète crée un univers qui sert la recherche de soi-même : « Ici, je me confronte ailleurs et croisant d’autres chemins, je reviens à mon chemin. »

Je suis né dans une de ces heures creuses,
à la surface d’une rivière
où des bateaux chargés
allaient à l’appel de berges lointaines
vers des continents gavés de soleil.