LE RAYON VERT ? Il arrive qu’on l’aperçoive au dernier rayon du soleil couchant. Le Rayon vert tient autant d’une légende que du phénomène optique. Furtif, il n’apparaît qu’une fraction de seconde. Elliptique, il n’est pas toujours reconnu par ceux qui le voient. Avant même de faire l’objet d’études scientifiques, le rayon vert a été popularisé par Jules Verne dans plusieurs de ses romans, jusqu’à inspirer en 1882 le roman du même nom. Peu connu du grand public, ce phénomène optique fait surtout l’objet de récits de marins et de notes sur des journaux de bords.

© Illustrations de Léon Bennet pour Le Rayon vert de Jules Verne, paru en 1882 aux éditions Hetzel.

« – Serait-il possible? s'écria le frère Sam. – Serait-il possible? répéta le frère Sib. – Et j'ai lieu de croire, ajouta Olivier Sinclair, que vous pourrez, ce soir même, apercevoir le Rayon Vert. LE RAYON VERT ! Répondit Miss Campbell. Et il semblait qu'elle cherchât dans sa mémoire un peu confuse ce qu'était ce rayon. – Ah!... c'est juste!... ajouta-t-elle. Nous sommes venus ici pour voir le Rayon-Vert! »

LA SAISON 2021 Après un premier été d'expositions, de rencontres et de projection, le collectif Fernrohr poursuit en 2021 son programme de recherche autour du rayon vert. Après Rohmer, Duchamp ou encore Tacita Dean, le rayon vert continue d'inspirer les artistes, les auteurs et d'interroger les scientifiques. Cette deuxième saison abordera les questions du paysage, des phénomènes optiques et celles des sentiments amoureux à travers une série de quatre éditons d'artiste.

LES CARNETS DE RECHERCHE Les Carnets de recherche constituent pour le collectif un premier projet d'édition qui laisse la place à quatre artistes, dont les recherches avaient déjà croisé la route de fernrohr en 2020, d'afficher leurs processsus de travail.

Ce crowdfunding est l'occasion de faire connaitre ces jeunes artistes, l'association et proposer des carnets de créations à petit prix et conçu par un duo de jeunes designer graphiques. Des petits bijoux qui nécessitent la participation de toutes et tous.

LES QUATRE ARTISTES

Aurore Pallet
Née en 1982, diplomée des Beaux arts de Paris depuis 2009, la jeune peintre parle de ses oeuvres comme "les formes altérées d’images préexistantes. Empruntées à des époques et des domaines variés (histoire de l’art, archives anonymes, sciences, actualité, milieux ésotériques ou complotistes...), elles ont en commun notre relation au visible, aux croyances, nos efforts pour prendre la mesure de la réalité. Il en résulte, comme dans un creuset, des formes flottantes qui prennent forme et se renouvellent sans cesse. Chaque nouvelle peinture est comme un indice."

Découvrez ici tout l'univers d'Aurore Pallet.

Image gauche : incendie the rainy season
Image centre : Chaos theory
Image droite : Polyèdres et mains

Anna Ternon
Diplomée en 2015 du secteur Art espace de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, la jeune artiste et chercheuse se tourne vers " la rencontre de différentes pratiques liées à la diversité de ses expériences en art dramatique et en arts visuels. Sa pensée du paysage s’inscrit dans un aller-retour perpétuel entre le dedans et le dehors, la mémoire intime et la physicalité de la nature, la contemplation et la confrontation du corps à son environnement. Plus récemment, son intérêt s’est concentré sur un questionnement précis : l’identification des dynamiques qui font le paysage."

Pour en savoir davantage sur son travail, c'est par ici.

Image gauche :
À partir de quand considère-t-on l’absence
comme une disparition? (2019)
Les Grandes Serres, Pantin
© Photographie : Johanna Benaïnous

Image droite :
La Fabrique des montagnes II (2019),
Les Grandes Serres, Pantin
© Photographie : Johanna Benaïnous

Mathilde Geldhof
Diplomée en 2014 du DNSAP, de l'École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris, pour l'artiste tout commence avec une image et "les modes de déploiement de la photographie dans l’espace intime" qui "tendent à infuser la dimension plastique du médium. Le sujet de l’image détermine la forme que l’objet photographique va prendre dans l’espace. Il peut sortir de son cadre et se voir intégrer à des structures évoquant livres, retables ou décors, comme autant de moyens de mêler différents registres. La jeune photographe propose "l’utilisation d’une image numérique de coucher de soleil à des fins d’ornement, évoque et déconstruit l’univers de la photographie amateur, de l’image décorative, du souvenir de vacances."

Pour comprendre son travail, rendez-vous sur son site internet.

Image gauche :
Installation Les états océaniques
présentée à La Collection Lambert
en Avignon pour l’exposition
Rêvez #2, 2018.

Image droite :
La deuxième table, 2020,
tirages lambda, chêne peint,
charnières, 69.3 cm × 75.3 cm.

Charlotte Dalia
Diplômée en 2018 d’un DNSEP à l'Institut supérieur des Arts de Toulouse, la jeune plasticienne s'attache à proposer "des images dont l'imaginaire est façonné par l'industrie hollywoodienne. Mêlant pratique poétique et approche sculpturale de la vidéo, elle utilise l’installation pour investir l’espace comme un set, c’est-à-dire une zone définie de fictionnalité potentielle." Elle réside actuellement à Rennes en tant que lauréate du programme Generator de 40mcube.

Le site internet de Charlotte Dalia c'est par là.

Image gauche :
The fury of my own momentum,
solo show à la Galerie Tatiss
Janvier 2021.

Image droite :
Double Feature, 2018,
vidéo projection
photographique.

À travers la lecture de ces carnets, Aurore Pallet, Anna Ternon, Mathilde Geldhof, et Charlotte Dalia nous proposent d'entrer au coeur de leurs réflexions, moments intimes et fragiles que peu d'artistes livrent au public.

L’IMPRESSION ET LE FAÇONNAGE L’impression des carnets de recherches se fera en risographie chez l'imprimeur risographe Quintal. Ce procédé d'impression à la frontière entre le monotype et la sérigraphie utilise une gamme réduite de couleurs pures qui confèrent un aspect artisanal aux impressions avec de légères variations d’un tirage à l'autre. Ces encres végetales écologiques présentent un véritable intérêt plastique. Les quatre artistes disposent d'une palette de deux couleurs chacune, offrant par ses mélanges de nombreuses possibilités. L'étui dans lequel se glisse chaque carnet est conçu comme un écrin de papier noir sérigraphié en argenté chez l'imprimeur Lezard Graphique.

© Nuancier de Quintal Éditions — imprimeur du projet en risographie

Le rayon vert - carnets de bord

Le rayon vert - carnets de bord