L'HISTOIRE

Une maison de famille, dans un village de province, à la fin de l’été. Géraldine et sa fille se retrouvent pour quelques jours à l’occasion de la convalescence de la grand-mère. Au milieu des siens, Cécile, la plus jeune, sème le trouble. Enceinte et délaissée par son petit-ami, elle fait tout pour échapper à un schéma familial qui la rattrape sans cesse…

LES PERSONNAGES

CECILE

Enfant unique, Cécile a 18 ans : brusque et déterminée, la grâce encore enfantine, elle se retrouve seule et enceinte trop jeune. Sa grossesse la sort brutalement de la fin de l’adolescence pour la projeter dans l’âge adulte. Quand elle retrouve la maison familiale, Cécile est en plein conflit avec elle-même, elle vit mal sa situation et s’enferme dans une colère froide pour ne pas perdre pied. Sa volonté d’émancipation se heurte aux appels à l’aide déguisés qu’elle envoie à son entourage. En se confrontant aux modèles féminins de sa famille, elle veut prouver qu’elle ne leur ressemblera pas.

GERALDINE

Géraldine a 40 ans, ce n’est pas une femme à l’aise, elle ne semble jamais « à sa place ». Elle est mariée avec un homme qui la considère mal ou peu. Elle s’y est habituée, avec le temps, alors elle ne réagit pas et s’efface. Ils ont eu Cécile ensemble très tôt. La grossesse de sa fille la renvoie à son rôle de mère et aux difficultés qu’elle a eues. En réaction, elle ne peut s’empêcher de lui en vouloir et ne parvient pas à l’aider comme elle voudrait. En retrouvant sa famille, elle tente d’affirmer son rôle de mère et de fille mais ses tentatives sont trop maladroites. Elle reste à côté, au milieu.

AGUIE

A 70 ans, Aguie est une femme dure, exigeante, les cheveux coupés strictement au carré, elle aime pouvoir se sentir maîtresse des situations et Alphonse, son mari, en supporte régulièrement les conséquences. Mais son corps la rattrape, il se délite. Quand elle sort de l’hôpital après une opération qui l’affaiblie considérablement, elle continue de tout vouloir contrôler pour ne pas perdre la face. La présence de sa fille et de sa petite-fille chez elle dans ce moment de faiblesse lui pèse. Seulement, elle reconnaît un peu d’elle en Cécile.

NOTE DES REALISATEURS

Nous avons depuis longtemps l’idée d’écrire un film sur une famille de femmes. Nous voulions choisir un moment de leur existence qui soit un pivot et qu’on puisse y déchiffrer le poids de leur passé commun. Le film fige les personnages dans une sorte de « hors-temps » au milieu des enjeux de succession et d’intimité. C’est l’idée du titre. Le « gynécée » étant la partie allouée aux femmes dans les maisons grecques et romaines. C’est un lieu des secrets.

L’histoire trouve son impulsion dans un des personnages qui a une envie plus forte que les autres de se sortir du schéma familial. C’est donc CECILE, qui porte cette responsabilité. Nous ne voulons pas en faire une caricature de l’adolescente paumée mais plutôt une jeune femme qui baigne entre deux eaux et ne sait plus vraiment comment se définir.

Ce que nous aimons avec la famille, c’est que les membres qui la composent se devancent, se connaissent si bien qu’ils utilisent des procédés récurrents pour se mettre en faiblesse quand c’est nécessaire. Nous voulons montrer des scènes du quotidien entre Cécile et sa mère où les tensions sont ouvertes et se dévoilent librement. Nous aimerions que ces scènes parfois un peu hystériques puissent être teintées d’un peu d’humour. Le défi serait de parvenir à trouver une justesse entre cette parole violente qu’elles utilisent pour s’atteindre et les non-dits, les angoisses et les refoulements qui résident en-deçà de cette profusion des mots.

C’est dans la maison des grands-parents, que nous imaginons comme une maison des souvenirs, que la révolte de Cécile résonne, parce qu’elle fait écho à sa mère et à sa grand-mère à un moment donné de leur existence. Le plus passionnant pour nous sera de diriger les comédiens dans ce huis-clos. Faire un film à travers le regard de Cécile qui pour lutter contre ses peurs va se confronter à sa famille et décider qui elle veut être.

NOTE DE LA PRODUCTRICE

J’ai débuté ma collaboration avec Laurie par la production de son long-métrage documentaire Un Monde Ordinaire, en 2011. À la lecture du scénario de Gynécée, j’ai retrouvé les thèmes qui m’avaient plu chez cette jeune auteur. La famille, la féminité, la difficulté de devenir adulte, les limites; des sujets très matures qu’elle traite avec réalisme et poésie. La collaboration de Sébastien Savine dès le travail de réécriture et la préparation du film, a posé un regard nouveau sur le scénario. Je suis impatiente de voir comment leurs univers respectifs vont se rencontrer à la réalisation et compte sur Sébastien pour enrichir leur duo de ses expériences de tournage. D’autant plus qu’ils relèverons le défi de diriger les comédiens dans ce huis clos qui est pour moi un véritable film d’acteurs.Pour ce qui est de la technique, j’ai fait appel à l’équipe de tournage d’Un Monde Ordinaire, ainsi qu’à des professionnels dont nous avons pu apprécier la collaboration sur d’autres projets. En effet, ce court-métrage s’inscrivant dans un mode de production indépendant, c’est l’engouement de toutes les personnes impliquées et la mise en commun de leurs compétences qui lui permettent d’exister.

Marion Lebastard.

L'EQUIPE

MISE EN SCÈNE

Réalisateurs - Sébastien Savine, Laurie Bost

1er assistant-réalisateur - Esther Mysius

Scripte - Camille Lagaisse

IMAGE

Chef opérateur - François Xavier Le Reste

DECORS

Chef décoratrice - Anna Jacob

Assistante décoratrice / accessoiriste - Lise Marche

PRODUCTION

Productrice / directrice de production - Marion Lebastard

COMMUNICATION

Chargé de communication - Valérian Marguery

Identité visuelle - Céline Andreassen

GYNECEE

GYNECEE