PITCH

HAWAI est un long-métrage qui traite de la sexualité de 4 jeunes dans une France de 2025, sur fond de fin du monde, alors que la peine de mort a été rétablie. Un jeune homme fait son voyage introspectif dans le couloir de la mort, alors qu'il vit ses dernières heures dans son 9m2 de cellule. De ses petits boulots, ses amoureuses jusqu'à un attentat contre une mosquée, Nikita fait le deuil de lui-même et de ses amis dans l'ambiance du "Dernier jour d'un condamné à mort" de Victor Hugo.

SYNOPSIS

QUATRE JEUNES GENS, vivant en France après un parti politique extrême ait pris le pouvoir. L’un d’eux est dans le couloir de la mort, on reste avec lui durant ses dernières heures, où il passe en revue ses souvenirs et rêves alors que nous plongeons dans leurs quatre vies, comprenant doucement comment il s’est retrouvé dans cette situation. Leurs vies sont inter-connectées par montage alterné durant tout le film.

SHAI un jeune musulman perdant la foi, étudiant bosseur et receleur de drogue.

NIKITA un jeune identitaire, revendeur d’appâts de pêche, passionné d’électronique.

LANA une jeune femme sans papiers qui travaille en tant que sexycam girl.

ELIAS va à des groupes de soutien, ex-soldat réformé atteint de stress post-traumatique.

Une critique sociale contemporaine, inscrit dans un film traitant essentiellement du passage à l’âge adulte. Haine, rancune, injustices tempérées par une sexualité glorifiée, ces quatre âmes sont en route vers l’absurdité, une course à l’ultra-violence, dans un pays où la tolérance et l’empathie a quasiment disparu.

SHAI et NIKITA sont en train de planifier un attentat, maternés par LANA et subi par ELIAS.

HAWAI est une agence matrimoniale clandestine, sous-couvert d’un site web de sexycam, gérée par LANA et quelques autres filles, qui cherchent des maris Français pour être naturalisées, dont ELIAS est client.

Tandis que NIKITA est en train de fabriquer une arme de guerre dans le garage de sa mère, SHAI est en train de perdre la foi, alors qu’il tente de maintenir son père dépressif hors de sa vie. ELIAS vit des hauts et des bas, bloqué dans son passé et LANA essaie de garder tous ces jeunes sous son aile amoureuse. Mais parfois, quand on a connu que l’enfer, le désastre devient la seule option possible.

LES PERSONNAGES

SHAI est un jeune musulman. Livreur de pizza un peu spécial le soir après les cours, il va livrer les clients de son cousin en drogues, sur lesquels il prend une commission. Il s’occupe de son père dépressif, un imam dont la santé morale se dégrade de jour en jour, depuis le décès de sa femme. Il a la main lourde sur Shai qu’il accuse de ne pas suivre le chemin vertueux.

NIKITA est un jeune d’une fratrie de skinhead. Son gagne-pain c’est la vente d’appâts de pêche qu’il élève chez sa mère. Outre le temps qu’il passe à escroquer les amis de son frère, il est en pleine conception d’une machine étrange qu’il espère un jour, le rendra célèbre. Dans ses rêves, elle lui servira à commettre un attentat terrible. Une équipe de télévision vient l’interviewer à son sujet. Il est l’ami de Shai.

LANA est une jeune blonde peroxydée. Elle a sa propre agence matrimoniale clandestine sous-couvert d’un business de sexy-cam en ligne « HAWAI ». Elle et d’autres filles, vivent dans une maison cachée en banlieue industrielle, des têtes blondes aux charismes étranges. Elle a un combi VW aux couleurs d’HAWAI, abord duquel elles partent en virées avec leurs petits protégés Shai et Nikita. Très maternelle, elle sait se révéler être une vraie chipie au naturel.

ELIAS est un ex-militaire. Atteint de stress post-traumatiques de guerre, il se rend a des groupes de soutien pour décrocher de la came. C’est un garçon au coeur brave et au regard doux, qui sombre depuis quelques années dans l’héroïne. Le reste du temps, il le passe seul ou en compagnie virtuelle des filles d’HAWAI, particulièrement avec Lana, qui l’aime aussi.

NOTE D’INTENTION

LE CONDAMNE A MORT est le centre de notre histoire, son sentiment d’abandon. Inspiré du « Dernier jour du condamné à mort » de Victor Hugo, l’on essaye de traiter l’introspection du condamné à travers une lente prise de conscience de sa propre fin, entre épisodes d’ennui et de nostalgie écœurante, Shai est confronté à ce qu’on identifie comme les 7 phases du deuil. Le déni, Shai essaie de s’évader mentalement, retourner dans son souvenir, des pensées agréables, c’est ce qui nous permet de rentrer dans le film, découvrir tous les protagonistes de son histoire, et, fatalement, le « comment » il s’est retrouvé dans cette situation. La culpabilité et la prise de conscience, quand les objets de son présent lui rappellent ce qu’il a perdu et les êtres chers qu’il a laissé derrière lui.*

La colère, quand dévoré par l’ennui de cette attente insupportable, la contradiction face à cette impatience le rendra malade et furieux contre lui-même. Le marchandage, alors qu’il se croit foutu, sa prof vient lui rendre visite, lui annonçant qu’une pétition pour le sauver tourne et a de grandes chances de réussir. Ne voulant pas s’autoriser à y rêver, il finit par se laisser séduire et conforter dans l’idée plus que probable de sa grâce, il veut en savoir plus. La dépression survient alors que cet espoir vient s’écraser sur le pare-brise quand un prêtre lui accorde les derniers sacrements, son esprit se tourne alors sur luimême et cette fois, le souvenir ressemble à une prison comme le reste. C’est en y voyageant par le biais d’une hallucination, dans le monde du passé où tout est déjà joué qu’il est frappé par la fatalité et les mots du prêtre résonnent en fond comme une nouvelle sentence céleste. Quand son père vient pour lui annoncer que la pétition n’a pas fonctionné et qu’il est l’heure de partir, Shai déjà préparé à la nouvelle prend l’information calmement. L’acceptation vient enfin. Seul, sans peur, mais conscient de son dernier geste, dernier rituel d’être vivant, il décide d’utiliser le lecteur MP3 que son père lui a amené et suit les gardes jusqu’à la guillotine. Mais à la seconde où sa vie touche à sa fin, qu’il est allongé sur l’échafaud, que son morceau de musique s’arrête, que la peur se remet à dévorer Shai, les plus longues secondes du film nous mettront face à notre jugement sur le condamné : qui sommes-nous pour lui prendre cette chose si précieuse ?

LA JEUNESSE AU COEUR DU FILM, parce que c’est à ce moment que tout se joue.

Leurs choix de survie est liée à leur milieu et leurs facilités directes. Shai trouve le moyen de se faire de l’argent de poche en livrant de la drogue en parallèle de ses livraisons de pizzas. Nikita vend des appâts de pêche trafiqués aux amis de son frère. Lana fait des shows de sexycam avec les autres filles de son squat. Elias suit un programme de désintoxication en parallèle de sa recherche du grand amour sur des sites d’agences matrimoniales. A ce moment de leurs vies, ils sont encore dans l’espoir d’une amélioration ou d’un changement de situation. Mais ils sont également tous interdépendants des choix des autres, personne n’est à l’abri d’une mauvaise décision de leur entourage direct ou indirect.

PREPARER SON AVENIR QUAND IL N’Y EN A PAS

Traffic de drogue, sexycam, escroqueries en tous genres, devenir célèbre à tout prix, les jeunes créent leur emploi dans un univers où le patronat a déjà écoeuré tout le monde. C’est leur manière de survivre à la néo-façon urbaine, quand dans tous les cas, ils n’ont aucune chance que leurs talents portent leurs fruits. Le fascisme continue de les diviser tandis que la fin du monde, le leur, est proche.

L’ENNUI, LA SEXUALITÉ ET L’AMOUR

L’ennui est le point d’orgue de leurs existences dépassionnées, même si des indices sont mis sur leurs routes : le concours de poésie de Shai, les facilités en électronique de Nikita, la danse pour Lana, la couture pour Karyn, la passion d’Elias pour le cinéma et la littérature. Ils recherchent tous le même eldorado humain : l’amour. Et dans une société où il est devenu complètement abstrait, leur sexualité est le terrain de leurs explorations sentimentales, mais aussi la caractérisation profonde de leur être. Le film n’étant que très peu dialogué, par choix, par esthétisme aussi, nous présentons leurs personnalités et tempéraments au travers de leur (a)sexualité. Shai est quelqu’un de très à l’écoute de l’autre, doté d’une empathie forte, son humanité se traduit aussi dans sa sexualité très experte pour son jeune âge. D’un naturel altruiste, sa relation avec sa petite amie au début du film est le reflet de sa maturité de cœur. Nikita à l’inverse, est très frontal et dans la recherche de contrôle, celui qu’il n’a pas sur sa propre vie. Persécuté et raillé par ses frères, il reporte son agressivité et son manque d’aplomb dans sa sexualité avec une jeune femme, presque trop familiale en la dominant totalement. Ses rapports sont brutaux et souvent stéréotypés. Lana et les autres filles d’HAWAI n’ont que des écrans de sexualité avec un semblant d’aisance. Sans le savoir, ceux qui les côtoient les ont élevées au rang de déités car intouchables dans le monde réel. Elles se préservent pour le grand amour, le conte de fée moderne ou les héros sont des ultra-sensibles, dans un monde ou ultra-sensibilité rhyme avec torture intérieure. Elias n’a lui pour sexualité que l’interface d’Hawai, avec la jeune Lana qu’il courtise. Enfermé chez lui par peur du contact extérieur, dûe à ses TSPT* de guerre, il suit une cure de désintoxication de l’héroïne avec pour substitut, cette obsession pour Lana. Du grand amour comme au cinéma, c’est ce qu’il recherche, mais afin de conquérir le cœur de son héroïne, il devra combattre sa timidité et sa colère. *Troubles de Stress Post-Traumatiques

SENTIMENT D’INASSOUVI et FRUSTRATION PERMANENTE

Ceux pour qui le chemin est plus important que la destination souriront en lisant ce paragraphe. Pour les autres, ils savent qu’un objectif non atteint, une oeuvre inachevée, un désir jamais assouvi peut laisser place à une frustration profonde telle, un sentiment d’échec si immense qu’il prend toute la place dans leur esprit, et leur volonté de tourner la page se retrouve bien souvent balayée par l’obsession du vide qu’il a laissé. Nikita découvrant petit à petit qu’il est amoureux de Shai, va tenter de taire ce désir en lui et l’enterrer au plus profond. La communauté des Racés dans laquelle il évolue ne lui permet pas de s’épanouir ni même d’en prendre pleinement conscience. Nikita fait comme les autres de sa bande, il agit comme un macho avec les filles en ayant le sentiment que le besoin seul rempli lui suffit à survivre. Mais Shai, son meilleur ami (si ce n’est son seul), sans jamais avoir à l’évoquer, semble avoir saisi les sentiments extra-amicaux que Nikita a pour certains garçons, et plus précisément, pour lui. En restant dans le non-dit, Shai essaie de faire prendre conscience à Nikita de son homosexualité. Petit à petit se laissant prendre au jeu, les deux jeunes se rapprochent, créant une ambiguïté confortable qui se passe de grands discours. Leur flirt naissant prendra fin avant d’avoir été réellement commis par le décès de Nikita. Shai emportera un peu de son ami avec lui à la guillotine, son flacon de parfum lui ayant été remis dans le lot de ses dernières volontés.

PLACE DE LA FEMME

A ceux qui crieront au sexisme, je tiens à préciser que le film ne dépeint qu’une relative part des femmes. Premièrement, les filles Racées qui agissent en parfaites femmes « à marier » bercée par le patriarcat de leur éducation franchouillarde. Hyper-maquillées, maternelles, apaisantes pour leurs pour leurs compagnons mais en conservant une place très forte dans le groupe, elles assurent la descendance de la « Race ». Stacey en est l’exemple : petite amie de Nikita, dans une famille où les 3 frères livrés à eux-mêmes ont réussi à se hisser dans le haut du panier. Elle s’occupe de leur mère mourante quand ils sont en cours ou au travail, elle prend soin d’Ollie 13 ans en lui apportant la figure maternelle dont il manque, elle satisfait les besoins amoureux et sexuels de Nikita, elle représente aux côtés du grand frère Steeve, bien placé politiquement, la pérennité de leur famille pour le futur. Deuxièmement, les filles d’Hawai (il n’est fait aucune mention qu’il ne s’agisse que de filles), qui gèrent leur propre business de sexycam et agence matrimoniale clandestine. Elles jouent le jeu du patriarcat pour survivre, mais dans leur réalité, elles sont natures, franc-du-collier et très indépendantes. L’idée de se marier peut représenter pour certaines une stabilité financière, par exemple Sofia qui élève ses enfants dans le squat, alors que pour d’autres c’est le gage du grand amour sans quoi elles restent « vierges » de tout rapport au masculin. Leur positionnement fort impressionne les garçons de leur entourage direct, qui les élèvent au rang de déesses. Shai et Nikita se sentent profondément honorés et un peu exceptionnels de pouvoir partir avec elles en soirées et autres roadtrips. Elias lui, voit son absolu dans Lana et cherche à la charmer avec adresse et tact, mais il doit retrouver ses forces vitales pour conquérir son coeur, entre autres, décrocher de la came, affronter la société qu’il ne connait plus, pour un jour avoir le courage de la rencontrer dans le vrai monde. En outre, deux d’entre elles portent des noms de militantes féministes célèbres : Lana Dimitriev, en en référence à Elizabeth Dmitrieff militante féministe russe, membre de l’Union des femmes pour la défense de Paris en 1871 qui a épousé un condamné à mort, et Karyn Anneke, en référence à Mathilde Anneke, fondatrice du quotidien « Die Frauen Zeitung » en 1848 qui, après avoir rejoint le mouvement féministe américain, sensibilisa les immigrés allemands sur le droit de vote des femmes.

POLITIQUE et ANTICIPATION pour une IDENTIFICATION RAPIDE

A l'heure qu'il est je ne sais plus si on peut encore parler de dystopie, mais bien d'anticipation. La volonté est de placer l’histoire dans un futur très proche, 2025, du moins suffisamment proche pour que le sytème politique soit toujours sur le même modèle et que le monde ne se soit pas encore effondré, ou pas totalement. La guillotine, c’est parce qu’on est en France, et que si une extrême droite nationaliste rétablissait la peine de mort, je doute que les conditions d’exécution soient basées sur le bien-être de leurs « morituri ». L’idée est que le monde est actuellement en pleine transition, migrations politique et bientôt climatique. Si le film doit avoir un impact, ce serait celui de donner aux gens le courage de tirer le frein à main maintenant, pas dans dix ans quand les dégâts seront irréversibles. On dissémine les informations d’époque au compte gouttes dans le film, pour qu’au départ le spectateur ne se sente pas loin de la maison et plus il comprend de quoi il s’agit, plus il peut voir l’accident arriver avant qu’il ne se produise. Il est peut-être trop tard aujourd’hui pour rétrograder mais, le frein à main, putain…

AU COEUR DE L’HUMAIN

Dans un film où le retour du fascisme est quasi-central, et afin de ne pas caricaturer les traits mais bien de les souligner avec justesse, nous dépeignons entre autres, une bande de jeunes liée à un groupe identitaire fictif, les « Racés ». Nous essayons de comprendre en plein vol, qui ils sont culturellement et de deviner leurs motivations profondes. Et, sans même avoir à les montrer explicitement sous un aspect raciste, mais traité à la manière d’un presque docu-fiction, on les découvre dans leur quotidien par le biais du personnage de Nikita, petit frère d’un Racé notoire. Notre volonté de les montrer dans les moments les plus banals de leurs vies, leurs soirées, leurs passions, à la façon de « Gummo » d’Harmony Korine, est de s’immiscer dans leur intimité sans avoir à porter de jugement, pour que le spectateur puisse se permettre de s’identifier s’il en ressent le besoin. Car ce film s’adresse à tous, et particulièrement à ceux qui pensent être oubliés des médias et qui risquent de se précipiter (à nouveau) vers un vote d’extrême droite aux prochaines élections. Un film humaniste à caractère éducatif sur l’empathie, quelque part..

Pour bien comprendre un sujet épineux, il faut s’immerger complètement et pouvoir s’identifier rapidement à l’un (ou plusieurs) des personnages, éprouver de l’empathie à son égard, l’aimer, être touché par ce qu’il est ou ce qu’il fait. Si la caricature est trop épaisse, le méchant, la jolie fille, l’innocent, le tout blanc, le tout noir, le jugement est trop facile et le spectateur peut ne pas se sentir concerné par le drame du social dont il est inéluctablement acteur au réel quotidien. On ne va pas voir un film pour se faire engueuler ou sermonner, on va voir un film pour ressentir à travers l’autre et ressortir plus fort et plus courageux. Si on vous disait que vous pouviez connaître les conséquences de vos choix avant de les faire, vous sauriez alors où mettre les pieds et ainsi, éviter les mines.

CONCLUSION

Si vous êtes assis dans cette salle en train de regarder HAWAI, c’est soit parce ce que vous aimez le cinéma d’auteur underground façon Larry Clark, Gus Van Sant, Harmony Korine, et que vous vous dites que le cinéma Français n’est pas constitué que de gauches comédies ou de films d’acteurs égotistes à la larmoyante tendance à émouvoir la tranche aristo sur-branlée et sur-financée du 7ème art. Que vous aimez les phrases à rallonge dont vous avez perdu le fil mais raccroché le wagon sans forcer.. Soit c’est parce que vous avez envie de vous faire les dents sur plusieurs thèmes à polémique et où l’opinion est souvent tranché, vous pourriez alors être surpris de voir avec quelle justesse nous avons abordé vos sujets préférés. Parce que ce sont les miens aussi, et je serais ravie d’en discuter avec vous après la séance.

NOTE DE REALISATION

ESTHETIQUE IMAGE Plans d’ensemble, longs et contemplatifs pour laisser vivre la scène.

Des scènes de rien, de scènes de violence, des scènes d’amour. (Inspiration « Elephant » de Gus Van Sant.)

Plans très rapprochés, et bascules de point quand on veut souligner les détails, la beauté de ce qui ne parait pas évident. (Inspiration « Ken Park » de Larry Clark.)

Camera au poing pour la fragilité et la friabilité de certains instants, comme le POV. (Inspiration « Gummo » de Harmony Korine.)

Steadycam pour les longs périples, laisser s’installer le voyage sans fin, oublier le film, être en train de fuir avec eux. (Inspiration « Gerry » de Gus Van Sant.)

Photographie inspirée des travaux de Romain Gavras. Une image assez froide, douce et sans grands effets pour appuyer un réalisme dans le propos.

Blackmagic Cinema Camera pour son image douce et sa maniabilité colorimétrique permettent une grande amplitude de post-traitement en nous rapprochant des teintes des pellicules Fuji.

L’ÉQUIPE

Stéphanie ARTAUD, réalisatrice, scénariste et directrice de la photographie.

Hugo LEMERCIER, compositeur, ingénieur du son et directeur de la photographie.

Jeanne LEMERCIER, assistante réalisatrice et costumière.

Flora CARIVEN, opératrice caméra et monteuse.

Guillaume THIBURS, assistant réalisateur.

Néphélie LEEMAN, opératrice son.

Ingmar BURETTE, régisseur général.

TRAVAIL DU SON

Ambiance sonore très prenante, au plus près des personnages, bruitages très présents pour une totale immersion.

https://soundcloud.com/drh-system

La musique originale épousera les thèmes du film, profondément cinématographique mais avec des codes modernes de musique actuelle, tels que la folk, le hip-hop, la musique orchestrale ou la pop-rock, dépendant de l’aspect traité dans le film.

CHOIX D’ACTEURS, JEU ET DIALOGUES

Je travaille essentiellement avec des non-comédiens qui s’approprient leur personnage avec naturel et instant présent. Non-pollués par des techniques dramaturges, ils apportent la vérité dans leur non-jeu. Avec très peu de dialogues, à part des discussions volées ou non-scénarisées, ils laissent libre cours à leur franc-parler et interprétation personnelle.

INFLUENCES CINEMATOGRAPHIQUES

ESSENTIELLEMENT, la photographie et l’ambiance dans ces tons :

- TERRITORY de The Blaze | photographie | https://youtu.be/54fea7wuV6s

- GUMMO de Harmony Korine | personnages | https://youtu.be/gtY_545-ST8

- NOTRE JOUR VIENDRA de Romain Gavras | photographie | https://youtu.be/-s1I_IiVhww

- IMPORT/EXPORT de Ulrich Seidl | personnages | https://youtu.be/3yxNNucbmAk

- GOMORRA de Matteo Garrone | personnages | https://youtu.be/egtdYTuRKto

- NORTHWEST de Michael Noer | photographie | https://youtu.be/lEbOB-UBVXE

- ELEPHANT de Gus Van Sant | personnages | https://youtu.be/AIyrd6G2790

- KIDS de Larry Clark | hyper réalisme et violence | https://youtu.be/U9a5tZSKDOU