"Horizons lointains" est une série de films réalisés en un plan séquence et produit par notre association.

Synopsis

Un film, un plan séquence

50 chaises disposées au bord de mer
50 chaises disposées en un rectangle
50 chaises devant la mer, face à la mer
50 hommes et femmes s'assoient sur ces chaises
C'est un ballet silencieux...
50 personnes face à la mer, regardent la mer...
La marée monte, lentement...
La mer avance, inexorablement...
Bientôt, les vagues lèchent les corps...
50 personnes à demi immergées regardent la mer...
La mer avance, gonfle, envahit l'étendue de sable...
La mer submerge le regard, engloutit les corps...

(...)

D'un film à l'autre, d'autres films

Nous avons déjà produit et réalisé deux essais du même plan séquence présentant donc 50 personnes face à la mer se laissant lentement submergés par la montée des eaux, sur les plages du Nord en septembre 2013 et octobre 2014. Ces réalisations ont permis de se rendre compte d’un ensemble de problématiques lié à un tournage dont le principal acteur est la mer, de se confronter à la force des éléments naturels.

Il est apparu comme une évidence que chaque réalisation serait différente, singulière en fonction de la topologie du lieu, des conditions météorologiques, du coefficient de marée, de la force du vent...

Suite à ces deux essais est née la volonté de réaliser le même film, le même plan séquence devant différents océans du monde pour en capter les particularités, avec des populations qui toutes sont ou seront rapidement confrontées à la montée des eaux due au réchauffement climatique.

Nous avons donc lancé la production de ces films, selon des opportunités de production, en différents endroits du monde, à ce jour nous tournerons en septembre 2015 à : WELLINGTON (Nouvelle Zélande) PORT VILA (Vanuatu) NOUMEA (Nouvelle Calédonie).

Chaque film sera accompagné d'une bande musicale composée par différents musiciens.

Des parrains et marraines nous ont rejoint...

Bernard Stiegler, Philosophe.

Karima Delli, Pascal Durand, Eva Joly, Yannick Jadot, José Bové, Michèle Rivasi.

Lettre de soutien de la délégation des eurodéputés Europe Écologie au Parlement européen au projet.

En cette année clé dans la lutte contre le dérèglement climatique, nous avons souhaité exprimer notre soutien collectif au projet "Horizons Lointains". Mêlant représentation artistique et conscience politique environnementale, cette démarche nous parait à même de favoriser l'éveil des consciences et la mobilisation citoyenne qu'il faut susciter auprès des citoyens français et européens en amont, pendant et après le sommet climat de Paris en décembre prochain. "Horizons Lointains" interpelle chacun-e d'entre nous et nous rappelle les enjeux de la montée des eaux et ses conséquences dramatiques aux quatre coins du globe, ce projet véhicule l'image hautement symbolique de la submersion. Le travail et la campagne de mobilisation des écologistes européens contre le dérèglement climatique reposent sur un postulat simple: tout le monde peut devenir un "ambassadeur du climat". En choisissant l'expression artistique pour mettre en lumière le défi immense que représente l'enjeu climatique, Pascal Marquilly nous en donne la preuve.

Majdouline Sbaï, Vice-présidente du Conseil régional en charge de la Citoyenneté, de la Coopération décentralisée et des Relations internationales.

Clivia Nobili, créatrice de mode.

Thierry Poquet, metteur en scène.

Bernard Roman, député du Nord

Le projet fait l'objet d'une attention toute particulière de la part de l'Association 7ème Continent et de la Fondation Akuo.

Vous souhaitez parrainer le projet, merci de contacter Aurélien Rocland - aurelien.rocland@groupeacoop.org.

Note d'intention

Une image simple, simplement une image.
Cinquante chaises face à la mer, et cinquante personnes venant s’y asseoir.
La mer monte et submerge les chaises et les personnes.
Un film comme un tableau vivant, un plan séquence fixe, une action unique prise dans un mouvement continu.
Tout d’abord les chaises seules face à la mer.
Les chaises, la mer, l’horizon immuable, ligne de partage, entre ciel et mer et la terre.
Puis des individus qui pénètrent cet équilibre plastique.
Peu à peu des personnes entrent dans le cadre, s’installent sur les chaises.
Un rythme s’impose puis se décompose et glisse.
Peu à peu les cinquante chaises sont occupées.
Cinquante personnes assises, immobiles.
Un cadre fixe et une image imperturbable, figée.
Un nouvel équilibre, une composition picturale.
Seule la mer est encore en mouvement.
La marée enfle, la mer avance.
L’eau envahit l’espace, recouvre chaises et personnes...
Les vagues passent au dessus des têtes, engloutissent les hommes et femmes.
Soudainement, les personnes se lèvent comme une seule, et quittent le cadre.
Les chaises sont soulevées par les vagues.
C’est enfin le flux et le reflux de la mer et les chaises qui flottent parmi l’écume dans un chaos muet.

C’est un hommage à Tadeuz Kantor, plus loin à Pina Bausch.
Une image peinte où les hommes sont figés, spectateur de l’étendue et bientôt engloutis.
Une image contemplative où l’action est celle de la nature toujours en mouvement.
C’est aussi une invitation au voyage immobile.
Voir des hommes et des femmes face à la mer, face à eux mêmes, c’est peut-être se trouver face à soi.
C’est aussi une image qui se fait et se défait.
Quelque chose qui semble s’installer et finalement disparaît.
Quelque chose qui s’efface, se soustrait au regard et s’abandonne.
C’est un souvenir de mer, de voir au loin et de s’y abandonner.
L’étendue à perte de vue et l’isolement du regard.
C’est aussi très certainement l’attente des marins partis au loin.
Et ces navigateurs qui prennent la mer et ne reviennent pas.
C’est un exode figé comme une fuite impossible.
La mer immuable et la fragilité des hommes.
C’est cette humanité bientôt submergée par elle même.
Et la montée inexorable des eaux et une disparition.
La nature impérieuse et silencieuse...
Ce sont des femmes et des hommes face aux horizons lointains.
Ce peut être une image allégorique.
Où l’humanité observe son horizon et se laisse déborder par son inertie.
Une image comme un désert peuplé où des voix inattendues s'élèvent.
Une image qui laisse le regard s’y perdre.
Une image qui entend la pensée déambuler, s’égarer, résonner...
Une image en échos à un regard accroché, tendu vers l’horizon.

C’est aussi une peinture encore une toile de Turner.
Le ciel, la mer la terre ne faisant qu’un dans une continuité chromatique.
Un plan dressé devant nous comme érigé, et s’éloignant...

Et puis la mer qui étend son domaine sur la terre et occupe progressivement des territoires.
Un mouvement ascendant liminal mais constant, la montée des eaux, un déluge à venir...
Une image qui alerte sur l’une des conséquences immédiate du réchauffement climatique.
Une image polysémique...

Pascal Marquilly

Diffusion des films

Les deux premiers films réalisés dans le Nord seront diffusés lors du festival Artes Vertentes à Tirandentes au Brésil du 11 au 20 septembre 2015.

Les films réalisés en Océanie seront diffusés en avant première lors de la prochaine édition des Nuits Blanches à Paris, pendant la nuit du 3 au 4 octobre 2015, à l'Eglise Sainte-Hélène dans le 18ème à Paris.

Ils seront aussi projetés dans les festivals art vidéo et autres évènements en lien avec le changement climatiques, notamment à la COP 21 mais aussi dans les lieux proposés par les différents partenaires du projet.

Une équipe

Réalisation : Pascal Marquilly

Première assistante : Odile Castagné

Chef opérateur : Eric Alirol

Régie : Alexandre Arnaud

Production : Aurélien Rocland

Avec le concours d'équipes locales sur chaque lieu de tournage pour la figuration et la régie d'acceuil.

Caractéristiques techniques : Tournage avec Caméra Alexa - 4K - Full HD - Ratio : 2,35 Cinémascope - Durée : 50 minutes environ.

Revue de presse et ressources Web

Nous constituons, au gré, de notre production une base de ressources Web sur notre Pearltrees "HORIZONS LOINTAINS".

Le lien est consultable ici : http://www.pearltrees.com/vagues_groupea