Je pratique la photographie depuis plus de 30ans et je tente par tous les moyens de ne pas devenir un vieux con qui pense tout savoir. Heureusement mon épouse et mon gamin me filent de très beaux coups de lattes verbales quand il m’arrive de raconter deux fois la même histoire ce qui est rare mais mieux vaut prévenir…

J’ai commencé la photo à l’âge de 12ans grâce à un appareil Kodak Extra 22 que mon père m’avait offert. 12 photos sur une pellicule microscopique, il fallait faire gaffe à chaque image, une autre époque.

J’ai toujours été attiré par le portrait, rien ne me passionne plus qu’un(e) passionné(e) qui me parle de sa passion, j’en ai la chair de poule à chaque fois. J’ai toujours tenté de rendre hommage aux personnes que je photographiais ce qui m’a parfois éloigné d’une certaine forme de poésie tant la volonté de rendre fidèlement la réalité était oppressante, comme si un contrat était signé pour chaque photo mentionnant la tentative d’embellissement du sujet. Tentative pas toujours réussie...

J’ai compris plus tard que si la personne n’était pas clairement identifiable sur la photo, personne ne me couperait un doigt et les enfers des photographes foireux ne m’étaient pas forcément promis. Un peu de suggestion rend l’image parfois plus subtile, elle permet au spectateur de faire un effort pour comprendre l'intérêt.

Certaines années agréables sont passées trop vite, d’autres moins bandantes ont durées des plombes mais dans l’ensemble je me suis forgé un bon bagage photo.

Professionnellement j'ai pu travailler comme photographe de plateau sur des émissions TV, des courts et longs métrages, j'ai couvert plusieurs festivals de musique et de cinéma comme Deauville ou Cannes. J'ai édité un livre en 2016, une série de portraits de comédiens belges que vous reconnaitrez sans doute.

Puis j'ai rencontré ma merveilleuse épouse. Elle posait pour quelques photographes en quête de confiance et de belles images d'elle. Elle est venue, j'ai tenté quelques photos avec un vieux Yashicaflex 6x6 que je n'avais jamais essayé et dans lequel je ne voyais pratiquement rien. Je lui ai expliqué le risque de ne rien avoir de bon, elle a haussé les épaules avec un sourire en coin, le simple le fait d'être là la rendait visiblement heureuse. Elle rentrée chez elle, loin de moi et la déchirure était commune. On s'est skypé tous les jours, elle est revenue et est restée.

J'ai développé les photos argentiques qui ne promettaient rien de bon. Son sourire est désormais affiché en grand sur le mur de l'appartement. Cette fois là je me suis senti artiste.

Alors si je peux partager plus de 20ans d’apprentissage je lègue volontiers mon expérience. Le métier se forge dans le temps mais les conseils peuvent pleuvoir de suite... dans la #boiteadeclic!

Vous retrouverez un peu plus de salopards par ici.

Ma merveilleuse épouse dans le même mode :

#Laboiteàdéclic

#Laboiteàdéclic