je souhaite publier en auto-édition mon second roman, se passant dans une bibliothèque magique.

Passionné de cinéma et de technique cinématographique, j’ai une écriture assez visuelle, avec comme objectif d’aider le lecteur à s’immerger encore plus intensément dans l’action du récit. Je conçois mon ouvrage comme un roman d’aventures et d’initiation, avec une touche de conte philosophique. L’ambition est de suivre l’évolution des personnages tout au long du récit, et de les accompagner dans leurs réflexions personnelles concernant le lien avec son passé, l’amitié, le sens du devoir, le pouvoir de la musique, ou encore le pouvoir de la lecture et des livres.

court extrait: "La petite souris finit par se réveiller, après un temps qui lui semblait extrêmement long. Elle ne s'était jamais sentie aussi en forme. Elle ouvrit délicatement les yeux, essayant de se faire la plus discrète possible. Elle réalisa alors qu'elle était enfin revenue sur le plancher des vaches. Elle se trouvait dans un petit lit, construit avec une boîte d'allumettes qui avait été vidée de son contenu. Les Allumettes avaient certainement servies à allumer le feu de cheminée dont elle sentait encore la chaleur l'envelopper, mais qui était à présent bien moins forte qu'auparavant. Tendant l'oreille, elle réalisa qu'elle n'était pas seule dans la pièce. Toujours sans faire le moindre bruit pouvant trahir qu'elle était réveillée, elle ouvrit grandes ses oreilles pour essayer de comprendre ou elle était tombée. Elle entendait surtout la voix grave et apaisante du géant, sans parvenir à comprendre ce que la voix flûtée et pleine de chuchotements du second personnage lui répondait. Elle décida de continuer à rester immobile encore un peu, espérant en apprendre plus.

"Mais si je te dis, Magik, je suis certain qu'elle peut nous aider. Mike est parti souffler un peu, tu sais bien que juste tous les deux on ne s'en sort pas ! Il voulait apprendre à faire du surf, je n'allais pas le retenir ! Quoi, qu'est - ce que tu dis ? elle est trop petite ? Allons, bon sang, ne me fais pas le coup ! Quand je t'ai trouvé, dans la caverne sombre, je me suis arrêté, non ? Tu étais seule et complètement perdue. Si je ne t'avais pas emmené avec moi tu aurais fait quoi ? Tu serais restée à voler pendant des jours sans savoir ou te poser. Tu mourrais de faim, Sister. Ça se voyait. Personne n'aurait parié un kopeck sur tes chances de survie ! je t'ai fait confiance, et on forme maintenant une sacré équipe. Alors crois - en mon instinct. Comment ça, ce n'est pas une affaire de confiance ? tu sais bien où on travaille tous les deux, tu sais très bien que la taille, le poids ou la force ça n'a aucune importance ! Si tu es choisi, alors c'est bon. C'est un endroit magique, tu le dis toi - même tous les jours ! s'ils t'acceptent, c'est que tu peux aider. Laisse-lui sa chance. Tu as vu le nombre d'étagères vides ? J'ai l'impression que ça s'accélère de plus en plus vite. Si elle peut nous aider, et qu'elle a envie de rester un peu, c'est bon. Nous avons besoin de toute l'aide qu'on peut avoir. Moi non plus je ne comprends pas grand-chose à ces histoires de portes et d'univers étranges. Mais je sais que c'est Jah qui m'a conduit ici. Enfin, j'en suis presque certain. Peu importe que la situation soit critique ou non. Nous avons la possibilité d'aider la bibliothèque, même à notre modeste niveau. C'est notre devoir d'essayer de laisser de laisser cet endroit incroyable dans un meilleur état que celui dans lequel nous l'avons trouvé . Et si elle veut aider, je la garde dans la bande. Nous devons aider à écrire ces livres. Nous avons accepté la mission, ce serait trop facile d'abandonner maintenant. Je n'ai jamais été un grand amateur de pages pleines de mots quand j'étais plus jeune. Mais j'ai compris désormais à quel point les livres sont importants. Je sais que beaucoup de monde, derrière toutes ces portes, comptent sur nous. C'est tout ce qui m'intéresse. Arrête de faire ta râleuse, je sais que tu n'es pas comme ça en réalité. Ah tiens, je crois que notre nouvelle camarade est réveillée !".

Emily, en entendant cette discussion, n'avait pu s'empêcher de sortir la tête de son lit improvisé. Essayant d'entendre ce que disait le second personnage, masqué par le géant, elle s'était penchée en avant. Penchée, penchée, et patatras ! Elle venait de basculer par terre. Sans se faire mal heureusement. Affalée au sol sur la belle serviette en satin rouge qui lui avait servi de couverture, Emily n'osait plus trop faire le moindre geste.

Un souffle d'air lui passa à nouveau au-dessus, et une grande forme grise se posa juste à ses côtés. Enfin, grande, pour une souris. La chouette qui venait d'atterrir devant Emily ne devait faire en réalité qu'une cinquantaine de centimètres de haut, mais pour une petite souris de dix, allez, disons douze centimètres, c'était déjà très, très grand. La chouette se mit à l'observer sans un bruit, penchant la tête dans un sens, puis dans l'autre. Ses grands yeux brillants clignaient en continu, et Emily n'était pas vraiment rassurée. Normalement les chouettes pourchassent et mangent les souris. C'est dans l'ordre naturel des choses, et c'est ce que Papi Souris lui avait toujours raconté. Se tenir aussi proche d'un prédateur en puissance, tout amical qu'il paraisse, ça la mettait mal à l'aise. Son regard fut soudain attiré par un petit vrombissement très léger sur sa droite. Posée sur une soucoupe remplie d'un liquide doré très épais, la coccinelle semblait reprendre des forces. Sans se soucier de ce qui se passait autour d'elle, elle lapait la boisson comme si sa vie en dépendait.

Un claquement de doigts attira de nouveau son attention devant elle. Bien que toujours très intimidée par l'étrange oiseau juste à côté d'elle, Emily prit le temps d'observer plus en détails la personne assise en tailleurs devant elle. Il ne faisait pas de doutes que c'était un humain. Déjà, elle correspondait bien à la description faite par papy et mamie souris. Immense, la peau sombre, deux bras, deux jambes, des tissus colorés pour couvrir le corps. Apparemment, de ce qu'elle avait retenu, les humains, comme les fromages et les souris, pouvaient se trouver en plusieurs couleurs. Rose, noir, jaune, brun, ils venaient en plusieurs parfums. Mais selon papy souris, peu importait, il fallait se méfier de tous et s'en tenir éloigné le plus possible. Dans son souvenir, les humains portaient toujours aussi des choses bizarres sous leurs pattes, pour se protéger du froid et de la saleté du sol. Quelles chochottes ! mais cet humain-là était peut-être différent. En tout cas, il ne portait pas de chaussures. Les doigts de pieds en éventails, elle put observer qu'il avait le dessous des pattes manifestement presque aussi épais que les siens. Elle avait hâte de pouvoir le raconter à papy souris, elle était sûre que ça le surprendrait ! Penser à sa famille lui mit un petit pincement au cœur, et l'espace d'un instant elle se demanda quand est-ce qu'elle pourrait les revoir. "