QANIS est un court métrage de fiction.

Entre drame familial et film noir, il explore les thèmes de la culpabilité et de la rédemption. L’action du film, située dans le sud de la France et à Paris, nous emmène dans des décors symboliques et riches visuellement qui sont aussi le pilier d’une mise en scène forte qui insiste sur l’impuissance d’un personnage à réussir sa vie. Ce sera mon 4ème court métrage qui fera sans doute l’objet d’une adaptation en long métrage. Sa durée sera de 15 minutes (générique compris).

SYNOPSIS

Mokhtar a commis l’irréparable il y a 11 ans. Chassé par sa famille, il débute une nouvelle vie dans le sud de la France avec son chien Qanis. Aidé par son ami Gilles il devient ostréiculteur et travaille avec lui. Son échappatoire s’effondre brusquement lorsque le parc à huitre est menacé par un projet immobilier juteux.
Alors qu’il tente de défendre sa production, Mokhtar reçoit une lettre de sa fille Kahina, 20 ans qui l’invite à venir à Paris la rejoindre pendant son court séjour. Partagé entre la crainte et l’espoir, Mokhtar, en pleine rédemption, accepte de la revoir et tente de reconstruire une relation malgré le drame qu’il lui a fait vivre 11 ans plus tôt.

CASTING

NOTE D'AUTEUR

Le fil d’une reconstruction manquée
Le film Qanis est donc avant tout marqué par le problème de la reconstruction. Mokhtar apparaît d’abord comme un homme entêté, s’obstinant à cultiver une petite production d’huîtres alors que se prépare un projet immobilier gigantesque et juteux. Son univers est bien délimité, presque étanche au reste du monde : son chien fidèle, son petit studio où personne ne va, son écloserie qu’il est seul à utiliser. Même sa relation avec Gilles, son seul ami, est vécue sans passion, avec une sorte de distance, comme au ralenti.
Et c’est également de façon distante que se passent les retrouvailles avec Kahina, la fille de Mokhtar. Là où il cherche le pardon afin de se reconstruire, elle demeure dans un état ambigu, sans agressivité mais sans grand témoignage d’affection non plus. Le teste-t-elle ? Cherche-t-elle à savoir si une relation fondée sur la complicité peut se nouer entre eux deux, le temps continuant à faire son œuvre ? Tout se passe comme si Kahina s’imposait de ne pas pardonner à son père, sans chercher à le faire souffrir en retour mais en bâtissant leurs rapports sur ce refus de pardonner.
Ce refus, tout logique qu’il est pour Kahina (et comment pourrait-il en être autrement, après tant de souffrance, et tant de silence ?), provoque des ravages dans l’esprit de Mokhtar. Sa seule échappatoire s’étant écroulée, son univers étant désormais réduit à rien, la mort de son seul vrai compagnon précipite Mokhtar dans une solitude infernale.

Autour et dessous
Le choix du titre peut sembler surprenant. Qanis n’est pas le nom du personnage central mais celui de son chien. Mais ce titre permet de lier intimement l’homme et son chien car ils ont en commun leur solitude, leur incapacité à communiquer.
Filons la métaphore. Comme Qanis, Mokhtar est un chien perdu, écarté de la meute. Il ne possède plus rien, plus de bien matériel, plus de territoire. Les terres qu’on lui confie (production d’huîtres ou studio) peuvent lui être reprises à tout moment. De même, il est abandonné par les siens, comme Kahina, par ceux qui l’ont accueilli, comme Gilles.
Son seul territoire est un non-territoire, un no man’s land, plaine hostile où il tente en quelque sorte de s’enraciner en y enterrant son chien. C’est dans ce lieu qu’il tente à la fin du film de combattre son passé qui le hante, mais aussi, d’une certaine façon, à nuire à sa propre personne par un accès de violence et d’obstination. Le geste auto-punitif de Mokhtar reflète son impuissance face à une échappatoire impossible.
L’autre réseau symbolique est celui des fondations, des profondeurs, du dessous. La première fois que l’on voit Mokhtar, il recueille ses huîtres, c’est-à-dire qu’il ramène avec difficulté ce qui est caché au fond de l’étang. A partir de cette image initiale, le passé ressurgit en permanence, de façon obsédante. Par-delà les années de séparation, Kahina elle aussi travaille sur les fondations : en quête de sa propre histoire, d’une paternité régulière et saine sur laquelle elle pourrait construire sa vie d’adulte, elle s’intéresse tout naturellement aux socles, aux bases des bâtiments. Mais la quête n’est pas la même, et malgré tous les efforts bienveillants de l’un et de l’autre, quelque chose les sépare toujours : les voyageurs de la gare de Lyon, l’espace d’une table de café ou de restaurant, les murs d’une chambre d’hôtel, etc. Se dresse toujours entre eux un mur plus ou moins palpable, qui sépare des espaces à jamais incompatibles, enracinés séparément.
La mort du chien Qanis, qui donne son nom au film, devient, dans cette perspective, la charnière du film. Le chien a l’âge du drame ; en l’enfouissant dans les profondeurs, Mokhtar n’a pas d’autre choix que de faire disparaître de la surface ce compagnon d’une reconstruction qui n’a réussi qu’à demi. Le film à cet égard est cruel : Mokhtar ne rêve que de rebâtir sa vie à partir de nouvelles fondations, et ce droit lui est refusé par sa fille. Il enterre son unique compagnon, mais quel édifice pourra-t-il bien bâtir au-dessus de cette mort qui le laisse désemparé – et blessé dans sa chair ?

Éléments d’esthétiques
J’aimerais raconter l’histoire de Mokhtar comme elle est, c’est-à-dire amère et brutale. Brutale car la focalisation sur Mokhtar doit en faire un personnage ballotté par les événements, dans un inconfort permanent, menacé de toutes parts. C’est, si l’on voudra, la dimension réaliste de la mise en scène que j’envisage. Amère car les effets de distance par rapport à l’action ne peuvent que conduire à souligner la cruauté des situations.
Le rythme sera lent, car la lenteur peut permettre de laisser se développer un malaise insidieux, qui croîtra insensiblement au fil des minutes.

DECORS

EXTRAIT DU SCRIPT

REFERENCES

A PROPOS DES EQUIPES

Production
Le tournage sera réalisé en coopération avec le noyau dur de l’équipe de l’association DECHEKO FILMS. Forte d’une expérience de dix ans, l’équipe sera à même d’appréhender le tournage et ses contraintes. La production déléguée du film est assurée par la société DCK FILMS.

Image
L’image du film est assurée par David Hadjadj. Leur collaboration remonte au tout premier court métrage de Réda Mustafa.

Musique
Loïc Ouaret composera et dirigera la bande originale de QANIS.

Découvrez la première maquette d'une des musiques du film QANIS, composée par Loic Ouaret.

Ceci est une maquette inspirée du scénario, une piste vers le thème principal !

Appréciez en cliquant sur le lien suivant.

http://d.pr/a/LJXF