« Les Fées sans Elles » flirtent avec les liaisons dangereuses dans « Géométrie du Triangle Isocèle ».

Géométrie variable à trois inconnues… qui méritent d’être connues.

Après une douzaine de représentations au Théâtre Darius Milhaud, « Géométrie du Triangle Isocèle » se déplace au cœur de Paris à partir du 30 juin prochain au Théâtre Essaïon.

Jeudi,Vendredi,Samedi à 21h30

Du 30 juin au 30 juillet

et du 18 Août au 1er octobre 2016

Théâtre Essaïon

6, rue Pierre au Lard 75004 Paris

C'est "parce que dans les petites salles, il y a aussi de grands spectacles" que le Théâtre Darius Milhaud a décidé de proposer "Géométrie du Triangle Isocèle" comme spectacle éligible aux P’tits Molières 2016.

C'est avec une grande surprise et une immense joie que nous avons obtenu 2 nominations ! Mélanie Journeau pour la Meilleure Comédienne dans un 1er rôle et Franck d'Ascanio pour le Meilleur Auteur Vivant.

LA PIECE

Un couple de femmes, pensives, « face public » ; une autre assise, de dos dans la pénombre. Tandis que la musique s’estompe et que l’obscurité fait place à la lumière, le jeu complexe de ces trois femmes se dévoile. C’est toute l’ambiguïté des relations de couple qui s’offre sans fard au spectateur.

Une mise en scène particulièrement originale où les dialogues se font et se défont en une sorte de contrepoint menant au paroxysme des passions. Un décor minimaliste qui ne laisse place qu’au noir, aux visages et aux mains. Une réflexion sur le mensonge, l’infidélité, la cruauté des sentiments : le jeu de l’amour et du pouvoir…

Dans les relations sentimentales unissant ce triangle féminin, l’homosexualité n’est qu’un élément du décor. Ce scénario amène directement le spectateur à s’interroger sur ses pulsions les plus intimes : désir, séduction et jalousie.

Ce triangle-là, nous concerne tous.

LES SOMMETS DU TRIANGLE

VERA est une femme brillante, raisonnée et peut-être subtilement manichéenne. Intellectuelle de haut vol, fascinée par la physique quantique, elle s'épanouie dans une carrière brillante de chercheur.

LOLA, la trentaine sensuelle, est une jeune cadre dynamique dotée d'une séduction torride. C'est une femme joueuse et capricieuse, qui pour tromper l'ennui, ne se prive pas d'instaurer de nouvelles règles du jeu dans son couple.

NINA, jeune femme un peu paumée, se contente de son métier de traductrice à défaut de s'épanouir dans sa créativité. Bien qu'elle ait du mal à se sentir exister, Nina reste toujours optimiste, fraiche et spontanée.

LA GEOMETRIE DU TRIANGLE

Lola et Vera forment le couple idéal. L'ascendant de Vera résonne comme une évidence accepté par Lola, qui la place dans une soumission tacite.

Cependant, en dépit de sa fascination pour Vera, ses pulsions la conduisent dans les bras d'un objet du désir nommé Nina, qui apporte une bouffée d'oxygène dans ce couple sclérosé par les années. Peut-être veut-elle reprendre les rênes du pouvoir en avouant, sans culpabilité à sa compagne, sa liaison de deux ans.

Vera est complaisante et semble donner une bénédiction morale à cette escapade sexuelle, mais n'en est pas moins manipulatrice à l'extrême.

Avec Vera et Nina, Lola avait tout. Ou presque, car elle engage ses deux couples dans un trio dangereux.

L'ENVERS DU DECOR

Sous les feux de la rampe :

Marie Herivan dans le rôle de Vera

Mélanie Journeau dans le rôle de Lola

Florence Fournier dans le rôle de Nina

En coulisses

Franck d'Ascanio dans la peau de l'auteur

Mélanie Journeau dans la peau du metteur en scène

Florence Fournier dans la peau de la chargée de communication

QU'EN PENSE LA PRESSE ?

Géométrie du triangle isocèle, pièce diabolique au Théâtre Milhaud

La Compagnie «Les Fées sans Elles» reprend la pièce Géométrie du triangle isocèle sur les planches du Théâtre Milhaud dans une nouvelle mise en scène. Créée en 2008, la pièce place trois femmes dans un triangle amoureux ambigu et déséquilibré. Une pièce diabolique aux illustres inspirations.

La particularité géométrique du triangle isocèle est d’avoir deux côtés de même longueur, singularisant ainsi le troisième côté face à leur parfaite égalité. Ce troisième côté est le véritable enjeu de la pièce, interrogeant sur l’identité de la femme qui sera laissée pour compte.

Mélanie Journeau invoque Bergman période Scènes de la vie conjugale dans sa mise en scène du texte de Frank d’Ascanio. Deux femmes devisent sur l’avant-scène tandis qu’une troisième est assise à l’arrière, absente physiquement mais au centre des discussions. Lola révèle à Véra son aventure avec Nina. Véra lui avoue qu’elle l’avait deviné et ne s’en offusque pas, commençant à fréquenter l’intruse tout en encourageant sa compagne à prolonger la relation. Si les discussions initiales fleurent bon l’inconséquence et la légèreté, les rapports se tendent d’abord imperceptiblement puis plus brutalement. Les longs palabres dévoilent une toile psychanalytique plus complexe. Le spectateur fasciné assiste à un jeu méthodiquement orchestré par une Véra bien moins bienveillante qu’espéré.

Les trois actrices jouent sur les affects avec charme et délicatesse

Les rapports de force font penser aux Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos. L’agrément bienveillant de Véra cache des intentions sournoises que les tourterelles peinent d’abord à déceler avant de devoir les affronter. Le jeu bavard et intellectuel se transforme en jeu du chat et de la souris, à la limite du sadomasochisme. L’ombre de Pedro Almodovar s’insinue avec une perversion qui donne tout le sel de la pièce. La musique initiale et finale renforce cette impression de personnages qui se percutent comme dans un jeu de billard. Cette Gnossienne envoutante d’Erik Satie exige une interprétation lente et douloureuse, demandant de la retenue et l’absence de tout sentimentalisme. Musique du contrôle de soi, elle se prête à merveille à Véra la manipulatrice.

Le jeu dialectique et rhétorique auquel se prêtent les trois femmes renferme bien des surprises. Les faux semblants guident ce couple face à une pièce rapportée qui privilégie les sentiments francs et directs. Les trois actrices jouent sur les affects avec charme et délicatesse. Jamais un mot plus haut que l’autre pour instiller le malaise ou la commisération. Géométrie du Triangle Isocèle est un vrai moment de subtilité théâtrale à découvrir au plus vite au Théâtre Milhaud.

Critique de Stanislas Claude pour Publik’Art

Une femme vit en couple avec une autre femme. Elles s'aiment et se complètent par leur vive intelligence, leur exigence et leur culture. La première rencontre une autre jeune femme. Elle est sans doute son contraire, mais elle lui apporte une récréation sexuelle qui lui devient vite nécessaire. Elle ne trouve rien de mieux que de la présenter à sa compagne pour, dit-elle, ne plus vivre dans le mensonge.

Est-ce si simple ?

Elle est vraiment excellente, la pièce de Franck d'Ascanio. C'est même rare une écriture aussi précise, aussi riche. Avec un vrai sens du dialogue. On pense à l'univers de Dorothy Parker, mais un Dorothy Parker français. C'est-à-dire un mélange de perversité, de subtilité, de blessure, d'intelligence mais aussi d'esprit et de vraie rigueur psychologique. Le tout est très bien joué par trois filles bien choisies. Une réussite.

Critique de Jean-Luc Jeener pour le Figaroscope

QU'EN PENSENT LES SPECTATEURS ?

Bravo, très beau texte Et mise en scène Très bon moment avec un très beau texte parfaitement joué et une mise en scène originale qui donne toute son âme à cette pièce. Allez-y sans retenue. (28/05/2016)

Très beau Très belle mise en scène où nous nous retrouvons. A voir ! (28/05/2016)

A ne manquer sous aucun prétexte ! Un trio de comédiennes très talentueuses, une belle interprétation pour ces liaisons dangereuses et troublantes ! (6/05/2016)

Un superbe moment ! Nous avons passé une très bonne soirée hier en compagnie d'excellentes comédiennes portées par un texte intelligent et subtil. Cette pièce mériterait vraiment de se produire dans un théâtre plus grand et peut-être plus central... (24 /04/2016)

Magnifique 3ème soirée pour moi avec ce trio de filles et encore subjugué par le travail réalisé sur scène. Plus je vois cette pièce et plus le jeux des actrices me transporte dans un état émotionnel au bord des larmes... Quelle intensité dans les expressions et les changements de rythme, on rigole on pleure et on passe un merveilleux moment. (18/04/2016)

Fabuleux ! Une écriture riche et subtile qui dépeint la complexité des rapports amoureux. De ce trio pénétrant, l'interprétation est parfaitement juste. Une habile invitation à la réflexion. (12/04/2016)

3 étoiles sur scène.. Sublime Interprétation.. Bravo les filles et Merci les fées.. (04/04/2016)

Brillant Une pièce dont on ne sort pas indemne, qui touchera invariablement chaque spectateur d'une manière différente. Les comédiennes sont justes et subtiles, la mise en scène sobre et intelligente, tout est fait pour faciliter l'immersion dans le texte et dans l'intimité de cet étourdissant triangle. (29/03/2016)

Magnifique ! Une vraie re-découverte de la pièce pour moi. Quelle maturité dans l'interprétation, une intensité rare et des comédiennes au top ! Un pur moment de bonheur, je vous recommande cette pièce qui devrait être rembourser par la sécurité sociale ! (8/12/2015)

Une pièce qui donne à réfléchir Une pièce très bien écrite, très bien jouée par les trois comédiennes dont le jeu est d'une justesse incroyable. Cette pièce donne vraiment à réfléchir sur les relations amoureuses, il s'agit ici de trois femmes, certes, mais ça n'est finalement pas le sujet central. Je la recommande vivement à tout le monde. (11/12/2015)

Excellent ! Très belle géométrie incarnée par trois actrices au charme envoûtant et charismatique ! La diction est parfaite, la tonalité juste pour ce texte à multiples facettes... Je suis restée suspendue à leurs dialogues du début à la fin ! Merci pour ce bon moment et cette belle découverte ! (9/12/2015)