Le film en 360 degrés est une expérience innovante où le spectateur est complètement immergé dans l'environnement du film. Cette immersion visuelle et auditive enrichit le tissu de l’œuvre en rendant la narration optique et scénaristique plus complexe et inventive. Dans cette expérience, le spectateur possède un total libre arbitre sur le visionnage du film, il peut choisir de regarder dans une direction précise, alors qu'un autre peut se concentrer sur un angle et une action complètement différente. C'est-à-dire, comme dans la vie, ce qu'ils regarderont définira la vision et la réalité de ce qu'ils interpréteront.

Le but du film est que le spectateur soit à la fois témoin de la réalité des personnages avec la présence de plans subjectifs mais aussi plus généraux, et qu’il arrive à trier les images et les histoires qui lui parviennent autour de lui en 360 degrés à travers le casque VR. Le film se représente comme une image interactive, qui confronte chaque spectateur à une seule histoire, celle de Samuel Ivanov.

Le scénario raconte l’histoire de Samuel Ivanov, un médecin travaillant dans un laboratoire illégal de transplantation d’organes. Il décide de déclarer à la police le trafic après qu’il soit confronté au cadavre de son frère lors d’une transplantation.

Le personnage principal, Samuel habite dans un monde futuriste et chaotique, quant à son frère Albert, son personnage s’apparente à celui de Raskolnikov (protagoniste de l’œuvre « Crime et Châtiment » de Dostoïevski), un homme hanté par les fantômes du passé.

L’histoire est marquée par la distinction de deux mondes et de deux temps, celui de Samuel urbain, moderne et métallique, mais aussi par celui d'Albert, plus primitif et cruel. Le monde de Samuel est empreint par le « Pop art », notamment grâce à la présence d’écrans de télévisions, par des câbles métalliques et par l'abondance d'informations inutiles.

'' Les principales thématiques du film comme la relation fraternelle, la question du crime et du châtiment, la relation entre l’homme et la nature, me sont parvenues lors de l’écriture du scénario grâce à mes références culturelles, la littérature classique ou encore mes histoires personnelles.

Je me souviendrais toujours du moment lorsque j'ai atterri en France, et très vite j'ai fait la conclusion qu’ici l'homme civilisait la nature, dominait ou régnait sur son environnement. Affichant un certain pragmatisme dans l’architecture, composé de bâtiments bétonnés et métalliques, des immeubles fonctionnels, qui aujourd’hui s’inscrivent dans notre paysage quotidien, mais l’architecture moderne n'a pas réussi à mon sens de se vider d’un mysticisme. Les Hlm, les bâtiments haussmanniens, les centres commerciaux et les cimetières, un cadre dépourvu de nature, un paysage assez gothique.

J'accorde une grande importance à la relation réciproque entre l'homme et son environnement dans le film. Les lieux où se trouvent les personnages ne se limitent pas à la notion d'accessoire, l'environnement filmique n'est pas inerte, immobile dans ses frontières bétonnées, mais il s’exprime sur les personnages de l’œuvre. Les paysages parlent de rêves, du passé, des espoirs des personnages sur l’art de vivre et leur culture. C'est la raison pour laquelle en pensant au décor, je voulais que l'univers du film ait quelque chose d'industriel. L'information inutile, l'imagerie doit être présente dans le quotidien des personnages. Il ne s'agit pas de totems, d’objets cultes, mais le décor doit être « écrasant » par ses abondances dans l'image. Ce choix permet à mon sens de faire comprendre que les personnages interagissent à leur environnement et n’agissent pas constamment selon leur volonté, ils sont saisis dans l’urgence de la situation.

Décrire tout l'univers mystique, les personnages à la fois romantique et à la fois sombre : C'était mon but principal quand j'ai commencé à écrire le film. Je voulais que le projet parle de vastes paysages mais aussi d’éléments plus bruts comme le béton et le métal. Je ne voulais absolument pas m’orienter vers un film apocalyptique, dans les traditions de la science-fiction, ou encore représenter les nombreux clichés de la culture de l’Est.

Concernant l'esthétique du film, je trouve mon inspiration dans le travail de nombreux artistes tels que le photographe Chien Chi Chang, Bruce Davidson mais aussi des cinéastes comme Franticek Vlácil, Alexsei Guerman et Michael Kalazatov. J’affectionne particulièrement le traitement de la lumière dans leur œuvre, la mise en scène et la configuration des objets dans le cadre.

Le son a une importance définitive pour comprendre l'intrigue de l'histoire. Le son chamanique avec une ondulation d'un seul accord, ces changements de diverses harmonies et dissonance, permet de souligner le passage brutal entre les paysages du film (Paysage urbain et steppe), mais également un parallèle entre les crimes du passé et ceux d'aujourd'hui. Les bruits, les sons naturels comme le ronronnement de la ventilation ou encore les orages vont illustrer l'environnement et son impact sur les protagonistes.''

Giorgi Qoridze

Le scénario comporte une scène opératoire dont la vraisemblance du décor importe énormément. Notre intérêt s’est tourné vers un domaine comportant de nombreux bâtiments désaffectés, des pièces comme bases de décor afin de construire par la suite l’espace filmique du projet. Nous avons privilégié la recherche de bâtiments chargés d’histoires, usés par le temps, afin de corroborer cette idée de clandestinité dans l’histoire.

Ce lieu de tournage serait ainsi le siège permettant de réaliser trois séquences majeures du film et dont les frais de tournage s’étaleraient sur deux jours.

L’ensemble du domaine comporte de multiples bâtiments individuels avec des jardins à disposition, des pans de verdure considérable qui nous déconnecte temporellement et du monde urbain. Le lieu nous permettra donc d’envisager d’autres séquences du film, grâce à son architecture variée (briques, bétons…)

Actuellement nous disposons d'une bonne partie des acteurs du film, à savoir les rôles principaux.

Pour le rôle de Samuel Ivanov, médecin d'une trentaine d'années, notre choix s'est porté sur un acteur Biélorusse travaillant en France, Dzianis CH, ayant effectué une formation artistique au cours Florent.

Pour le rôle d'Albert Ivanov, le petit frère de Samuel, nous avons fait la rencontre d'un jeune acteur de théâtre dénommé Cyril Boutchenik, âgé de 23 ans.

Lors des répétitions, le duo était capable d’alterner entre français et russe, ce qui renforce cette idée de dépaysement culturel. L’alchimie et la justesse du jeu entre les deux acteurs nous conforte dans notre choix. Par ailleurs, Cyril nous a grandement impressionnés dans sa capacité d’improvisation, jouant avec autonomie et aisance devant la caméra.

Principal antagoniste du film, Guildenstern est un personnage peu présent, mais dont l’influence et actions sont lourdes de conséquences. Pour les besoins du rôle nous recherchions un acteur capable de faire preuve de malice et sournoiserie. Il profite des faiblesses d’Albert, de sa quête de reconnaissance auprès de son frère pour le manipuler à sa guise.

D’un point de vue physique, Guildenstern doit avoir une allure de taulard, avec de nombreux tatouages. Libre d’improviser en suivant la trame du scénario, l’acteur Benjamin Cestac nous a convaincu de par son professionnalisme et sa capacité à se réapproprier le texte, afin de proposer une vision intéressante du personnage de Guildenstern. En effet, une facette très observatrice, une position en retrait, méthodique, qui était en symbiose avec le jeu des autres acteurs interprétant Samuel et Albert, présents afin de lui donner la réplique.

Le film est tourné principalement en Ile-de-France et cela nous permet de rester raisonnable avec notre budget prévisionnel pour le tournage. Cette somme inclut exclusivement les dépenses du tournage car les charges de la diffusion du film seront partagées avec notre partenariat.

Afin de mener à bien ce projet, nous disposons du soutien de l’association de l’université Paris 8 et de ses apports financiers destinés à la création. En effet, l’ASSO Super 8 qui est l'association des étudiants de l'université de Paris 8 reste notre partenaire au sein de la fabrication ainsi qu’au niveau de la communication du film auprès des étudiants. Nous comptons également sur l’aide de Crous Culture Action et de ce Crowdfunding afin de concrétiser cette aventure dans les meilleures conditions.

Pour la diffusion du projet, nous envisageons des interventions avec les étudiants et grands publics. En effet, un vernissage sera organisé à l'université de Paris 8 afin de communiquer le film et sa technologie aux étudiants intéressés par des casques VR. Par ailleurs, nous souhaitons diffuser le film via des plateformes internet, VR festivals et la télévision tel que Arte 360°.

Suivez le film à l'adresse suivante :

https://www.facebook.com/Absalon-Absalon-375952516185524/

Absalon , Absalon

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