NOTRE MOTIVATION AVEC CITIZENCASE

Face à ce scandale sanitaire et environnemental sans précédent des BOUES ROUGES, l’association CoLLecT-IF et les Collectifs Littoral, lancent aujourd'hui sur Citizencase le plus grand financement participatif juridique citoyen pour financer une action juridique complexe au fond, des expertises indépendantes à venir et soutenir les actions juridiques des autres associations impliquées dans ce dossier. Un travail de longue haleine qui nous mènera directement devant le tribunal Européen afin de faire reconnaître ce préjudice environnemental.

Nous, Citoyens du Monde, Associations, responsables, engagés dans la protection de l’environnement, dans la qualité de notre cadre de vie, dans la préservation de notre santé publique, nous dénonçons l’irresponsabilité de ceux qui nous gouvernent et décident à notre place, de ceux qui nous manipulent dans un déni de démocratie et qui donnent du pouvoir à la finance alors qu’ils devraient donner du pouvoir à la Vie, à la Biodiversité et aux Générations futures.

CONTEXTE HISTORIQUE, MENSONGES ET VÉRITÉS

Depuis 1966, au nom de la préservation de l’emploi, l’usine d’alumine de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône a bénéficié d’un très long moratoire pour mettre fin aux rejets de boues rouges dans la Méditerranée. Cinquante ans plus tard, la pollution perdure, s’accumule et faute de solutions durables, l’emploi n’a jamais paru autant menacé. Les documents que nous versons au dossier démontrent l’importance de l’enjeu sanitaire et environnemental.

Une canalisation construite en 1966 rejette ces déchets, au cœur d’un site riche par sa biodiversité, devenu en avril 2012 le Parc National des Calanques. Chaque heure, ce sont 270 mêtres cubes de rejets qui se déversent impunément en mer et dont les seuils Européens réglementaires sont largement dépassés: Arsenic, Uranium 238, Thorium 232, Mercure, Cadmium, Titane, Soude, Plomb, Chrome, Vanadium, Nickel.. En 50 ans, près de 60 millions de tonnes de boues ont été répandues à deux cent cinquante mètres de profondeur dans la fosse de Cassidaigne, considérée comme remarquable en Méditerranée, à 7 km des côtes de Cassis.

En 1993, le discours des responsables de Péchiney (ALTÉO) indiquait aux Institutions et aux Associations locales impliquées, que le problème des boues rouges serait réglé dans les 5 ans. Aujourd'hui non seulement le problème n'est pas réglé mais la France a renouvelée à l'industriel le permis de polluer en continuant de disperser un concentré d'effluents toxiques, chimiques et radioactifs dans le Parc National des Calanques, du golfe de Fos à la rade de Toulon.

Suivant l’arrêté préfectoral de 1996, l'industriel devait arrêter tous rejets au 31 décembre 2015 mais impose aujourd’hui sa solution à grand renfort de communications trompeuses et de subventions d’État.

A terre, les crassiers s’accumulent dans la région Marseillaise. Ils polluent par infiltration les nappes phréatiques et les cours d’eau qui par ruissellement répandent la toxicité des métaux lourds et de la radioactivité. Avec ces montagnes de déchets de plus en plus encombrants et volatiles, avec ses poussières toxiques qui impactent la santé des riverains, se pose aussi le problème de place et du coût de la charge foncière. Le modèle économique n’est pas viable et souléve aujourd'hui de forte intérogations quant à la solvabilité et la responsabilité environnementale du groupe industriel.

NOTRE SANTÉ MENACÉE

Si en 1996 le rapport CRÉOCEAN fut interdit de publication par Péchiney, aujourd’hui, les scientifiques nous mettent en garde. Ils s’interrogent sur l’importance des conséquences, avec la nouvelle autorisation, de la dispersion du concentré liquide de métaux lourds, invisible et remontant jusque sur nos plages. Nos experts en Toxicologie annoncent une catastrophe sanitaire sans précédent, avec des pathologies très variées : Cancers, neurologiques (maladie d’Alzheimer, sclérose en plaques, maladie de Parkinson, épilepsie, etc.), dermatologiques (eczéma, etc.), immunitaires (allergies, maladies auto-immunes : maladie de Crohn, etc.), digestives (colite), cardio-vasculaires (tachycardie, artériosclérose, etc.) rénales, rhumatismales…

Le rapport de l’ANSES, qui prouve l’empoisonnement par les métaux lourds de l’industriel dans la chair des poissons que nous consommons n'a été rendu public que le 22 décembre 2015, alors que le Préfet dans la presse le 18 décembre, annonçait son avis favorable à la poursuite des rejets.

LE GRAND RENDEZ-VOUS MANQUÉ !

À l’heure de la COP21, La France continue de privilégier l’économie des Industries polluantes au détriment de la protection de notre environnement et de notre santé sans aucune conscience des enjeux environnementaux, sociaux et économiques. La France n’est pas au rendez-vous de l’exemplarité, de la protection des Mers et des Océans, des outils de préservation comme le label Parc National et au-delà de ses mauvaises décisions, elle sera responsable aux yeux du monde et pour l'éternité de ses inconséquences...

N’acceptons pas les rejets liquides d’effluents toxiques, chimiques et radioactifs en mer Méditerranée !

Boues rouges toxiques, finissons-en.

Boues rouges toxiques, finissons-en.