Etudiant en histoire de l’art, Jérémie mène la vie de la plupart des gens de son âge. En dehors des cours, il travaille comme agent d’entretien dans un luxueux musée. Mais de mystérieux intrus vont venir troubler le calme de ce lieu, et d’étranges évènements vont faire basculer la vie du jeune homme à son insu…

« Le sommeil n’est pas un lieu sûr » Jean Cocteau

Les Bras de Morphée est un court métrage d’une quinzaine de minutes dont le genre s’apparenterait au thriller fantastique. Mêlant rêve et réalité, ce film a pour but de divertir avec une histoire originale et des personnages complexes et tourmentés évoluant dans des décors visuellement esthétiques.

Le teaser ci-dessus vous donnera un aperçu du projet final que j’espère pouvoir réaliser grâce à vous. Concernant les dons, si vous ne souhaitez pas payer par internet, vous avez la possibilité de m’envoyer vos promesses de dons par mail à thomas@altamedia.fr en m’indiquant simplement le montant ainsi que vos nom, prénom et adresse. Je m’occuperai moi-même de vous inscrire et vous donnerai alors les modalités pour me faire parvenir vos dons. Je remercie par avance tous les participants, quel qu’en soit le montant, et n’oubliez pas de diffuser cette page à vos proches, car c’est grâce à cette chaîne de générosité que nous y arriverons.

Un mot sur le film ?

Dans ce court métrage, le rêve et la réalité s’entremêlent et créent un suspense angoissant. Le scénario est rythmé différemment entre les passages oniriques et ceux ancrés dans la réalité, et des choix précis de mise en scène ont été pris pour traiter ces deux univers et les mettre en images. Les rêves seront plus lents et posés, pour contraster avec la rapidité de la réalité.

Lors de l’écriture, nous avons accordé beaucoup d’importance à la complexité des personnages. Ceux-ci subissent les évènements, et nous les percevons comme des victimes, surtout Jérémie, le personnage principal. Grâce au retournement de situation final, nous souhaitons placer le spectateur dans le doute, le confronter à son jugement premier qui a été de condamner l’un des personnages au profit d’un autre. Il n’y a pas de “méchants” ou de “gentils” dans cette histoire, juste des personnages aux points de vue et aux motivations différentes. La quasi totalité du film se déroule d’un point de vue interne, celui de Jérémie. Celui-ci est mis en avant par le personnage de Théo, son petit frère. Il détient la clé de toute l’histoire, mais ne peut la révéler en raison de son mutisme. Il ne s’exprime que par ses dessins, et contribue largement au suspense de l’action.

L’univers des Bras de Morphée

Les Bras de Morphée regroupe plusieurs thèmes. Celui du rêve, de l’art, de la manipulation, mais aussi de l’enfance et l’innocence. Ces thèmes sont présents tout au long de l’histoire, et seront mis en évidence par les décors que nous allons choisir et créer.

Nous sommes bien conscients qu’un film réside à 80% dans ses décors et ses acteurs, c’est pourquoi nous ne laisserons rien au hasard quant à la décoration et aux accessoires. Ce sont les détails qui donnent de la profondeur à l’histoire, et c’est en ce sens que nous avons développé le scénario. De nombreux éléments se renvoient les uns aux autres dans l’histoire, qu’ils soient en lien direct ou non. Ils permettent de profiter d’un univers le plus riche possible, et offrent, avec les dialogues, un double sens de lecture à l’histoire.

Le film s’ouvre sur une séquence mêlant animation et décor réel, là encore pour contraster entre l’imaginaire et l’innocence de l’enfance et la réalité des choses. Présentée comme un conte qu’une mère lit à son fils, elle amène le spectateur dans l’histoire et expose le mythe de Morphée, dont nous nous sommes inspirés pour écrire le scénario.

De manière générale, chaque élément de décor est réfléchit conjointement avec la chef décoratrice et le chef opérateur. Cela permet de favoriser certains matériaux ou certaines couleurs par exemple, selon l’ambiance que nous souhaitons instaurer, et donc en fonction de la lumière que nous aurons imaginée.

Parlons technique

Etant à la base un technicien de l’image, j’accorde également beaucoup d’importance à la technique. Mes connaissances me permettent d’appréhender plus facilement ce qui est réalisable ou non, et de mieux expliquer mes intentions au chef opérateur.

Le style d’image que j’aimerais retrouver est celui d’un film que j’apprécie beaucoup, Hugo Cabret de Martin Scorcese. Sans prétendre vouloir imiter l’image Oscarisée de ce film, j’ai pris la décision avec le chef opérateur de travailler sur une image mêlant en permanence les tons chauds et froids. Ce contraste colorimétrique complète la cohabitation des univers onirique et réel tout au long du film.

Désireux d’une image propre et soignée, nous avons choisi de nous concentrer davantage sur la qualité des plans plutôt que sur leur quantité. Ainsi le film comportera relativement peu de plans, mais nous pourrons prendre du temps à peaufiner la lumière sur chacun d’eux, et soigner la composition de nos cadres. Pour dynamiser les plans et offrir une image travaillée et mouvante, ils seront perpétuellement animés de mouvements lents et fluides. Pour arriver à un tel résultat, nous emploierons tous types de machinerie, tels que des rails et dollys de travelling, une grue et un steadicam.

Sur le plan sonore, j’ai choisi de traiter les cauchemars avec des sons graves et profonds. Tournés sous forme de plans séquences au ralenti, ils doivent dégager une ambiance dérangeante et angoissante. Une trame de fond basée sur des sons de basse fréquence, à la limite de l’infrason, permettra de faire ressentir au spectateur cette sensation étrange que l’on éprouve lorsqu’on a peur. De la même manière que pour l’image, nous prendrons le temps de travailler le son au tournage et la musique en postproduction, afin de conférer au film l’ambiance recherchée.